Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

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Revue Recherches Linguistiques de Vincennes
Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 05/10/1997
EAN : 9782910381967
Première édition
CLIL : 3147 Linguistique, Sciences du langage
Illustration(s) : Non
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782910381967

Autour de la morphologie

N°26/1997

Consacrés à des questions de morphologie, les articles de ce numéro engagent d’autres composantes de l’analyse linguistique : phonologie, lexique, syntaxe et sémantique.

 Danielle Corbin

La représentation d’une « famille » de mots dans le Dictionnaire dérivationnel du français et ses corrélats théoriques, méthodologiques et descriptifs

 

Claude Gruaz

Catégories lexématiques et catégories morphémiques dans les familles synchroniques dérivationnelles du français

 

James Harris

Why n’ho is pronounced [li] in Barcelonì Catalan : morphological impoverishment, merger, fusion and fission

 

Bernard Fradin

Esquisse d’une sémantique de la préfixation en anti-

 

Marc Plénat

Morphophonologie des dérivés en -Vche

 

Article hors-thème

 

Marcus Maia

The processing of objet anaphora in Brazilian Portuguese

 

Rubrique ‘discussion’

 

Mario Barra-Jover

Une remarque sur Catégories and Transformations : le rapport entre traits catégoriels de traits f

 Danielle Corbin : « La représentation d’une ” Famille ” de mots dans le Dictionnaire dérivationnel du français et ses corrélats théoriques, méthodologiques et descriptifs »

Cet article propose un traitement et une représentation, dans un dictionnaire expérimental mettant en pratique une théorie morphologique, de lait et de quelques mots construits morphologiquement à partir de ce primitif (allaiter, allaitement, délaiter, laitage, laiter, laiterie, laiteux, laitier). Les présupposés théoriques et méthodologiques de ce traitement sont explicités, et une argumentation est développée pour justifier la représentation des propriétés morphologiques et sémantiques de chaque mot en fonction de la grammaire morphologique du français. Une attention particulière est portée à la description détaillée et analytique du sens lexical (sens construit et sens référentiel).

 

 

Claude Gruaz : « Catégories lexémiques et catégories morphémiques dans les familles synchroniques dérivationnelles du français »

La notion de famille synchronique dérivationnelle permet de définir plusieurs catégories de lexèmes dérivationnels rangés dans des macrofamilles, familles, sous-familles et microfamilles. D’un autre point de vue, les lexèmes et les morphèmes entrent dans des catégories homologiques régulières, marquées ou opaques. La structure familiale synchronique ouvre des perspectives dans le domaine sémantique, où elle permet de déterminer des unités sémantiques récurrentes, et dans le domaine pragmatique, où elle met en relation les associations de morphèmes et leurs variations sémantiques.

 

James Harris : « Why n’ho is prononced [li] in Barceloní Catalan ; morphological impoverishment, merger, fusion, and fission »

Le catalan parlé à Barcelone (barceloní) a 14 clitiques pronominaux phonologiquement distincts (contrastant en personne, nombre, genre, cas, anaphoricité), qui peuvent se grouper en séquences de deux à six éléments. Beaucoup de groupes de clitiques ne se laissent pas analyser en séquences linéaires d’éléments motivés syntaxiquement et sémantiquement : les éléments formant un groupe peuvent apparaître dans un ordre syntaxiquement imprédictible, leur morphologie flexionnelle peut être en conflit avec leurs propriétés syntaxiques, un groupe peut inclure moins de clitiques que de rôles syntaxiques ou sémantiques, etc. La syntaxe et la sémantique ne permettent pas à elles seules d’expliquer ces faits de façon satisfaisante : un ensemble substantiel des généralisations pertinentes est de nature purement morphologique. La formalisation de ces généralisations implique que la grammaire doit comprendre un Composant Morphologique autonome au sein duquel des opérations d’appauvrissement, d’adjonction, de fusion et de fission modifient les structures hiérarchiques générées par la syntaxe avant l’insertion des matrices phonologiques puisées dans le module Vocabulaire.

 

Bernard Fradin : « Esquisse d’une sémantique de la préfixation en anti

Cet article vise à décrire le comportement sémantique des lexèmes de type antiX où X est un nom ou bien un adjectif tiré d’un participe présent. Il offre plusieurs arguments empiriques montrant que, dans ses emplois dits oppositifs, le fonctionnement sémantique de anti– met en jeu une relation de causalité. L’accent est mis sur la manière dont la signification du lexème-base et du nom que qualifie antiX interviennent dans le calcul de l’interprétation du lexème antiX. Celle-ci ne peut être pleinement déterminée qu’au niveau du syntagme dans lequel figure ce lexème.

 

Marc Plénat : « Morphologie des dérivés en –VCHE* »

Le corps du présent article consiste en une description de la dérivation par suffixation de -oche, -uche, -iche, etc., fondée sur l’analyse d’un corpus d’environ 650 dérivés. On y montre que ce mode de formation obéit à un certain nombre de contraintes, en particulier des contraintes de taille et des contraintes dissimilatives. De la description proposée découle qu’une modélisation faisant appel à des règles serait inadéquate ; la meilleure façon de procéder consiste probablement à recourir à des contraintes de surface hiérarchisées, partiellement conflictuelles et donc transgressables, conformément à la Théorie de l’Optimalité. Néanmoins, la caractérisation du mode d’interaction de ces contraintes soulève des problèmes redoutables, et il paraît finalement vraisemblable que la modélisation des phénomènes décrits devrait pondérer les contraintes à l’oeuvre plutôt que de se contenter de les hiérarchiser.

 

Marcus Maia : «The processing of object anaphora in brazilian portuguese »

Les résultats de deux études expérimentales montrent qu’en portugais brésilien, la compréhension des objets pronominaux pleins et vides étaye l’Hypothèse du Pronom Plein (Overt Pronoun Constraint) proposée par Montalbetti (1984) : dans une langue qui permet l’alternance d’un pronom plein et d’une catégorie vide, le pronom plein se spécialise dans l’interprétation coréférentielle, et la catégorie vide dans l’interpétation liée. Les résultats de nos expériences intéressent par ailleurs plusieurs questions étudiées en psycholinguistique : la réalité psychologique des trous structuraux, le rôle topique discursif global dans le calcul de la référence, l’accès rapide du système de segmentation (parser) à la structure argumentale des prédicats.

 Danielle Corbin : « La représentation d’une “Famille” de mots dans le Dictionnaire dérivationnel du français et ses corrélats théoriques, méthodologiques et descriptifs »

This article proposes an analysis and a representation, within the framework of an experimental dictionary based on a morphological theory, of the primitive lait and some of the words morphologically constructed from it (allaiter, allaitement, délaiter, laitage, laiter, laiterie, laiteux, laitier ). The theoretical and methodological presuppositions of the analysis are made explicit, and arguments are provided in favour of the chosen representation of the morphological and semantic properties of each word, within a more general theory of French morphology. Special attention is given to a detailed and analytical description of lexical meaning (constructed meaning and referential meaning).

 

Claude Gruaz : « Catégories lexémiques et catégories morphémiques dans les familles synchroniques dérivationnelles du français »

The notion of synchronic derivational family allows to define several categories of derivational lexemes arranged in macrofamilies, families, subfamilies and microfamilies. From another point of view, the lexemes and morphemes belong to homological categories, regular, marked or non transparent. The synchronic familial structure opens prospects in the semantic field, where it allows to determine recurrent semantic units, and in the pragmatic field, where it links associations of morphemes and their semantic variations.

 

James Harris : « Why n’ho is prononced [li] in Barceloní Catalan ; morphological impoverishment, merger, fusion, and fission »

Colloquial Barcelona Catalan ( Barceloní ) has 14 phonologically distinct pronominal clitics ( contrasting in person, number, gender, case, anaphoricity ), which can appear in clusters of up to six members. Many clitic clusters cannot be resolved into linear strings of syntactically and semantically motivated elemnts : members may appear in syntactically unpredictable orders, their overt inflections may conflict with syntactic properties, there may be more or fewer clitics than syntactic or semantic roles, etc. Syntax and semantics alone cannot provide a satisfactory account of these data : a substantial subset of the generalizations are purely morphological. Their proper formalization entails an autonomous Morphology Component of grammar wherein operations of impoverishment, merger, fusion, and fission modify syntactically generated hierarchical structures prior to insertion of phonological matrices from the Vocabulary module.

 

Bernard Fradin : « Esquisse d’une sémantique de la préfixation en anti – »

This article aims at describing the semantic behaviour of lexemes such as antiX where X is a noun or an adjective based on verbal present participle. Several empirical arguments are provided to show that, in its oppositive uses, the semantic functioning of anti – involves a causality relationship. This article focuses on the way the meaning of both the base-lexeme and the noun that antiX qualifies have to be taken into account to calculate the interpretation of antiX lexemes. This interpretation can be fully achieved only at the level of the phrase in which these lexemes appear.

 

Marc Plénat : « Morphologie des dérivés en –VCHE »

The bulk of the article consists in a description of French suffixal derivation in -oche, -uche, -iche, etc., based on the analysis of a corpus of about 650 derivatives. It is shown that this type of word formation is subject to numerous formal constraints, in particular those of length and dissimilation. The description put forward suggests that a formal treatment which appeals to rules would not be adequate. The best way of proceeding would probably be to make use of hierarchised surface constraints which are partly in conflict and therefore defeasible, in line with Optimality Theory. Nonetheless, characterising the way in which these constraints interact raises formidable problems, and it would seem in the last analysis that a formal account of the phenomena described would need to weight the relevant constraints rather than simply rank them.

 

Marcus Maia : « The processing of object anaphora in brazilian portuguese »

The results of two psycholinguistic experiments show that the processing of Brazilian Portuguese overt and nonovert objects is consistent with the leading idea underlying the Overt Pronoun Constraint Montalbetti (1984) : in languages which allow an overt pronoun and an empty category, the overt pronoun specializes in the coreferential reading and the empty category in the bound reading. Additionally, we claim our experiments to be informative with respect to several theoretical psycholinguistic issues : the psychological reality of gaps, the effect of the global topic of discourse in reference resolution, the rapid access by the parser to the argument frames of predicates.

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Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 05/10/1997
EAN : 9782910381967
Première édition
CLIL : 3147 Linguistique, Sciences du langage
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