Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

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Revue Marges. revue d'art contemporain
Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 19/04/2023
EAN : 9782379243035
Première édition
CLIL : 3675 Revues sur l’art
Illustration(s) : Oui
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782379243035

Version numérique
EAN : 9782379243042

Art et réseaux sociaux

N°36/2023

Ce numéro s’inscrit dans une suite d’études menées par la revue Marges sur les conditions de la création en ce début de 21e siècle. Il s’agit cette fois d’aborder la question de l’influence des réseaux sociaux sur la création artistique.
Les réseaux sociaux numériques, parfois qualifiés de médias sociaux, envahissent le quotidien, transformant le monde contemporain. Ces transformations ne sont pas sans conséquences sur les pratiques des artistes – le regard porté sur les réseaux sociaux, mais aussi l’intégration de ceux-ci dans les pratiques – ; de même que les dispositifs de monstration ou de diffusion, ainsi que la manière dont les œuvres et les commentaires circulent désormais. Ce numéro présente des positions d’artistes, mais aussi de chercheurs en art et en sciences de l’information et de la communication.

Éditorial – Jérôme Glicenstein

 

Dossier : Art et réseaux sociaux

Josias Padilha

« Introduction : Art et réseaux sociaux »

Keyvane Alinaghi

« Followers, Likes, Vues : l’illusion d’une valorisation artistique par la quantification ? »

Davide Da Pieve

« De l’exposition instagramable à Instagram comme espace d’exposition »

Rime Fetnan

« Les NFT et le “crypto-art”, réflexions autour d’un nouvel écosystème »

Julie Martin

« Facebook sur les planches : 33 tours et quelques secondes de Rabih Mroué et Lina Saneh »

Théodora Domenech

« Sensibilité en réseaux : une réalité-fiction, entre repli affectif et expansion sensorielle »

 

Témoignages

Nicolas Bailleul

« Bac à SableÉ. L’expérience role play dd’un réseau social »

Antoine Moreau

i« Envisager le réticulaire relationnel avec un certain art »

 

Entretien

David Martens et Corentin Lahouste

« Paul Heintz. Une esthétique de la rencontre »

               

Portfolio

Le contenu du portfolio est encore en discussion au 12 décembre 2022.

 


Notes de lecture et comptes rendus d’expositions

Abstracts français et anglais

 

« FollowersLikes, Vues : l’illusion d’une valorisation artistique par la quantification ? »

Keyvane Alinaghi

Cet article analyse les différents modes d’adaptation de la représentation du travail de l’artiste sur les Réseaux Sociaux Numériques (RSN). Une transformation de la dynamique de création liée à une nouvelle organisation de la profession, régie par l’évaluation constante des internautes. Le geste banal de la validation d’un contenu aux likes, vues ou abonnements, redéfinit la valeur d’une publication au risque de conformer les propositions artistiques aux tendances des RSN.

 

« De l’exposition instagramable à Instagram comme espace d’exposition »

Davide Da Pieve

Avec une recherche sur l’utilisation du réseau social Instagram (qu’il s’agisse de profils de personnes ou de lieux institutionnels) l’article vise à tenter de définir ce que sont les expositions instagramables, à étudier quelles sont les manières dont les expositions sont véhiculées sur Instagram et réfléchir sur la possibilité de pouvoir entendre la plateforme comme un vrai espace d’exposition artistique.

 

« Les NFT et le “crypto-art”, réflexions autour d’un nouvel écosystème »

Rime Fetnan 

Cet article entend proposer une réflexion autour d’un phénomène émergent et peu étudié : le développement du marché des NFT dans le secteur de l’art contemporain. À travers le cas spécifique du « crypto-art » il s’agit de circonscrire les principales spécificités de ce nouvel écosystème en retraçant l’émergence de ce « label » afin de comprendre ce qu’il recouvre. À partir d’entretiens et de sources issues des principales plateformes de diffusion du crypto-art, nous souhaitons mettre en lumière les dimensions esthétiques et thématiques qui lui sont propres, mais également les stratégies d’attribution de valeur auxquelles elles donnent lieu. La spécificité des dispositifs numériques qui accompagnent la production et la circulation des œuvres conduit en effet à une reconfiguration des figures d’autorité et des intermédiaires de l’art contemporain, et est corrélée à l’émergence d’une idéologie de l’empowerment de l’individu.

 

« Facebook sur les planches : 33 tours et quelques secondes de Rabih Mroué et Lina Saneh »

Julie Martin

Les artistes qui ambitionnent de livrer un récit du monde contemporain s’intéressent particulièrement aux media qui interviennent dans notre rapport à celui-ci. Il s’agit ici d’examiner comment certaines pratiques artistiques documentaires proposent un pas de côté en donnant à regarder les réseaux sociaux comme intermédiaires dans notre perception du monde. Nous faisons l’hypothèse qu’ils opèrent à travers des gestes de remédiation, en œuvre de façon exemplaire dans la pièce de Rabih Mroué et Lina Saneh intitulée 33 tours et quelques secondes.

 

« Affectivité en réseaux : entre dévoilement, censure et repli sur soi sensorielle »

Théodora Domenech

L’environnement numérique agit en profondeur sur nos comportements cognitifs, mais aussi affectifs. Cet article est basé sur une analyse d’œuvres ou de comptes Instagram d’artistes contemporains. Il interroge plusieurs effets des réseaux sociaux numériques sur l’expression et la circulation des émotions : l’influence des stéréotypes dans la construction de soi, la censure des émotions négatives et la recherche de cocons affectifs

 

« Bac à Sable


















. L’expérience 

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d’un réseau social »


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Bailleul 









Le film Bac à sable, réalisé par le duo d’artistes Charlotte Cherici et Lucas Azémar, documente l’activité d’une communauté de joueurs dans un serveur « totalement role play » issue du célèbre jeu vidéo Grand Theft Auto V. Dans cette ville virtuelle où se rejouent avec minutie les scènes banales d’une société contemporaine fantasmée, nous cherchons à comprendre comment l’activité du role play transforme l’univers vidéoludique de GTA V en un réseau social autonome. Pour étayer cette réflexion, nous revenons sur l’évolution de l’univers de la franchise des jeux GTA en un lieu commun ouvert aux expérimentations et aux activités sociales.

 

« Envisager le réticulaire relationnel avec un certain art »

Antoine Moreau

En partant de notre expérience de Usenet, réseau de forums de discussions actif avant que le web 2.0 ne permette la possibilité d’interactions entre utilisateurs, nous nous interrogerons sur ce qui est improprement nommé « réseaux sociaux ». Notre attention va se porter sur la possibilité d’un art de l’internet et du numérique de façon à privilégier une approche de l’art en phase avec la réalité matérielle du numérique et de l’internet.

 

« Paul Heintz. Une esthétique de la rencontre 

David Martens et Corentin Lahouste

Entre la fin 2021 et le début de l’année 2022, Paul Heintz présentait au FRAC Lorraine une déclinaison de son projet Character, investissant l’espace prospectif « Degrés Est ». Le point de départ de cette exposition était une lecture de 1984 et le désir de rencontrer des homonymes du principal personnage du roman d’Orwell, Winston Smith. Présentée quelques mois auparavant à Paris sous une autre forme, la proposition Lorraine de l’artiste revêtait un triple ancrage : d’une part, une exposition des traces matérielles de l’enquête menée par l’artiste autour des Winston Smith vivant aujourd’hui en Angleterre ; d’autre part, un film d’une quarantaine de minutes présentant plusieurs des individus rencontrés ; enfin, un livre dans lequel l’artiste rapporte les aléas d’une recherche qui tend à éprouver l’infiltration de la fiction dans un réel placé sous la signe de la surveillance. Réalisé en mars 2022 à la suite d’une visite du FRAC, cet entretien s’inscrit dans une recherche collective lancée par certains membres des RIMELL qui porte sur des œuvres narratives déployées sur plusieurs supports/médiums concomitants.

“Followers, Likes, Views: the illusion of artistic enhancement through quantification?

Keyvane Alinaghi

This article analyzes the different adjustments of the representation of the artist’s work on the digital social networks. A transformation linked to a new organization of the profession, governed by the constant evaluation of Internet users. The banal action of a content validation, done by a like, view or subscription, redefines the value of a publication until potentially conforming artistic works to the social network trends.

 

‘From Instagramable exhibition to Instagram as exhibition space’

Davide Da Pieve

Thanks to a research on the use of the social network Instagram (whether they are personal or institutional places profiles) the article aims to try to define what can be defined as instagramable exhibition, to study the ways in which exhibitions are conveyed on Instagram and to reflect on the possibility to conceive the platform as a real artistic exhibition space.


“NFTs and ‘crypto-art’, reflections around a new ecosystem

Rime Fetnan 

This article article intends to propose a reflection around an emerging phenomenon: the development of the NFT market in the contemporary art sector. Through the specific case of “crypto-art” we would like to circumscribe the main specificities of this new ecosystem by retracing the emergence of this “label” to understand what it covers. Based on interviews and sources from the main platforms for the dissemination of crypto-art, we wish to highlight the aesthetic and thematic dimensions that are specific to it, but also the value and strategies that characterize the crypto-art movement. Indeed, the specificity of the digital devices that accompany the production and circulation of works leads to a reconfiguration of authority figures and intermediaries in contemporary art and is correlated with the emergence of an ideology of the empowerment of the individual.

 

“Facebook on the boards: 33 laps and a few seconds by Rabih Mroué and Lina Saneh

Julie Martin

Artists who aim to document the contemporary world are particularly interested in the media that intervene in our relationship to it. In this proposal, we would like to examin at how certain documentary art practices look at social medias as intermediaries in our perception of the world. We hypothesize that they operate through gestures of remediation, exemplified in Rabih Mroué and Lina Saneh’s piece entitled 33 rounds et few seconds.

 

“Affectivity in networks: between disclosure, censorship and withdrawal”

Théodora Domenech

The digital environment has a profound effect on our cognitive and emotional behaviour. This article is based on an analysis of works of art and Instagram accounts by contemporary artists. It questions several effects of digital social networks on the expression and circulation of emotions: the influence of stereotypes in the construction of the self, the censorship of negative emotions and the search for emotional cocoons.

 

Sandbox. The role play experience of a social network”

Nicolas Bailleul 

The film Bac à sable, directed by the artist duo Charlotte Cherici and Lucas Azémar, documents the life and interactions of a community fully immersed in role play in the globally renowned video game Grand Theft Auto V. In this city where ordinary scenes of a contemporary fantasized society is meticulously played out, we try to understand how the action of role play transforms the video game univers of GTA V into an autonomous social network. To support our theories, we look back at the evolution of the GTA franchise’s games, towards a common place open to experimentations and social activity.

 

“Considering the relational reticular with a certain art

Antoine Moreau

Starting from our experience of Usenet, a network of discussion forums active before web 2.0 allowed the possibility of interactions between users, we will question ourselves on what is improperly called “social networks”. Our attention will be focused on the possibility of an art of the internet and the digital in order to privilege an approach of art in phase with the material reality of the digital and the internet.

 

“Paul Heintz. An Esthetic of Encounter”

David Martens et Corentin Lahouste

Between the end of 2021 and the beginning of 2022, Paul Heintz presented to the FRAC Lorraine a variation of his Character project, investing the prospective space “Degrés Est”. The starting point for this exhibition was a reading from 1984 and the desire to meet namesakes of the main character of Orwell’s novel, Winston Smith. Presented a few months earlier in Paris in another form, the artist’s Lorraine proposal had three roots: on the one hand, an exhibition of the material traces of the investigation carried out by the artist around the Winston Smiths living today in England ; on the other hand, a film of about forty minutes presenting several of the individuals met; finally, a book in which the artist reports the vagaries of a research that tends to test the infiltration of fiction in a reality placed under the sign of surveillance. Carried out in March 2022 following a visit by the FRAC, this interview is part of a collective research launched by certain members of RIMELL which focuses on narrative works deployed on several concomitant supports/mediums.

Éditorial 

Les réseaux sociaux numériques (RSN) ont amené le principe du partage à son paroxysme dans l’environnement du World Wide Web. Devenue partie prenante de notre vie, la réseausphère où huit français sur dix sont présents se montre indispensable à la vie professionnelle des artistes, comme à la survie des institutions artistiques. Il est vrai que l’image du réseau est de fait au cœur même de la conception du web depuis son début, même si c’est surtout à partir du web 2.0, fondé sur une architecture de participation, que la question des interactions sociales prend son plein essor. De fait, le web 2.0 présente les conditions techniques nécessaires à la construction d’un espace de socialisation, proposant un dispositif dont l’une des fonctions principales est de faire interagir les utilisateurs entre eux dans une production perpétuelle de contenus, ce qui est assuré notamment au moyen d’une multiplicité de plateformes. Celles-ci, le plus souvent ouvertes et gratuites, fonctionnent sur un principe d’invitations où l’utilisateur est pris dans un flux de partage et d’exploitation de données personnelles, d’interactions et de regroupements de personnes autour de centres d’intérêts, d’opinions, de sentiments, d’identités, de distribution de contenus en tout genre, de ciblage, d’importation de fichiers multimédia, d’interopérabilité, de flux RSS et enfin et surtout, de publicité.   

À l’ère des réseaux sociaux numériques, le terme déjà ancien de Net.art entre dans l’ère du « post-média » (selon l’expression de Jean Paul Fourmentraux ou Domenico Quaranta), ce qui est parfois associé à des termes tels que post-digital, post-internet ou data-activisme, ce qui signale que nous sommes dans une société du « tout numérique », où notre expérience esthétique n’échappe plus aux médias ni au numérique. Au-delà des conséquences des réseaux sur la création, on constate peut-être d’autres changements plus frappants encore dans le domaine de la diffusion : Pinterest, Facebook ou Instagram sont-ils des lieux d’exposition ? Le même genre de question se pose pour ce qui est de la réception : sur nos écrans tactiles, quelles expériences faisons-nous des œuvres d’art en tout genre, devenues images parmi d’autres, apparaissant et disparaissant d’un geste de la main, choisies par des algorithmes et s’affichant de manière intempestive sur nos timelines ? Le régime foncièrement communicationnel de la réseausphère impose simultanément des formes standardisées, lesquelles affectent tous les acteurs du monde de l’art en les confrontant à de grands questionnements, autant pour ceux qui acceptent de s’y adapter que pour ceux qui les contestent.

Sachant que cette promesse de « mise en visibilité » est au cœur même du fonctionnement des réseaux sociaux numériques, ce numéro de Marges propose d’explorer l’impact des réseaux sociaux sur la production et la création artistique, sur la diffusion de l’œuvre d’art par de nouvelles modalités d’expositions, mais aussi sur la construction et l’entretien de l’image des artistes eux-mêmes, sur la consommation et la réception artistique aussi bien que sur sa production de valeur. Quels sont les intérêts et usages des RSN dans la création artistique ? Dans quelle mesure soutiennent-ils ou entravent-ils la production artistique, sa reconnaissance ou sa diffusion ? Dans quelle mesure les RSN ont-ils changé les rapports entre les agents / acteurs et les institutions du monde de l’art ? Que devient l’œuvre dans un espace où tout est image ? De quelle expérience esthétique parle-t-on ? Quels seraient les impacts des RSN sur la médiation culturelle et la démocratisation de l’art ?

Les trois premiers textes du numéro peuvent être lus comme des réflexions générales à partir des questions qui précèdent. Le premier, dû à Keyvane Alinaghi, pose ainsi le problème de ce que devient la valorisation d’une œuvre, à l’heure des likes et des followers ; à un moment où le nombre de vues devient un facteur de réussite, tant artistique qu’économique. Facebook, Instagram, Youtube, TikTok, Twitter, Snapchat, ne sont pas de simples outils de diffusion ; ils conditionnent simultanément les pratiques, au point où il est possible d’envisager une inversion des rôles. Là où les premiers utilisateurs avaient l’impression de s’émanciper du système traditionnel de diffusion de l’art, on s’aperçoit qu’en réalité ce système les exploite à son propre profit. L’article de Davide Da Pieve se limite, pour sa part, au cas d’Instagram, mais il permet de remarquer concrètement comment ce réseau social – particulièrement répandu chez les artistes contemporains – peut avoir une influence déterminante sur la création, favorisant la production d’images qui se prêtent à la diffusion et à l’appréciation massive, indépendamment de toute prise de position critique.

Les trois textes suivants peuvent faire figure d’études de cas. Rime Fetnan s’interroge sur le développement du marché des NFT dans le secteur de l’art contemporain. À travers le cas spécifique du « crypto-art », elle s’efforce de mettre à jour les principales spécificités de ce nouvel écosystème, afin de comprendre ce qu’il recouvre. Il est notamment question de mettre en lumière les dimensions esthétiques et thématiques qui lui sont propres, mais également les stratégies d’attribution de valeur auxquelles il donne lieu. Julie Martin prend, quant à elle, pour objet d’étude la pièce de Rabih Mroué et Lina Saneh 33 tours et quelques secondes où les informations circulant sur Facebook occupent une position centrale sur scène. Selon elle, les artistes qui traitent du monde contemporain mettent en scène les réseaux sociaux comme intermédiaires dans notre perception du monde. Theodora Domenech s’interroge enfin sur les effets des réseaux sociaux numérique sur notre sensibilité. Selon l’auteure, l’une de leurs caractéristiques est en effet de contribuer à transformer notre attention et notre perception des œuvres, ce dont elle témoigne au travers de l’analyse de quelques œuvres en ligne ou hors ligne qui témoignent de cette transformation.

Une deuxième partie du numéro présente des témoignages d’usagers des réseaux sociaux. Nicolas Bailleul, traite de pratiques créatives inspirées du jeu vidéo en réseau Grand Theft Auto V. L’auteur observe les usages des joueurs et le détournement qu’ils font de ce jeu, négligeant sa fonction ludique au profit d’une forme de parasitage ou d’une occupation de ses marges, notamment lors de l’appropriation créative qu’est GTA life. Le dernier article du dossier participe encore plus directement de l’expérience de l’auteur, puisque Antoine Moreau a été très actif, dès les débuts d’Internet, notamment en animant un forum de discussion sur Usenet. Il s’interroge ici à la fois sur ce qu’a pu signifier cet espace de liberté dans la promotion d’une nouvelle conception de l’art non plus fondée sur des objets mais sur des relations et sur ce que cette forme d’utopie a pu devenir à l’heure des systèmes propriétaires.

Un entretien réalisé par David Martens et Corentin Lahouste avec l’artiste Paul Heintz complète le numéro. Il s’agit de revenir sur le projet Character, lequel part d’une lecture de 1984 et du désir de rencontrer des homonymes du principal personnage du roman d’Orwell, Winston Smith.

Le numéro est complété par deux portfolios et une série de comptes rendus.

 

Jérôme Glicenstein

Avril 2023

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Revue Marges. revue d'art contemporain
Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 19/04/2023
EAN : 9782379243035
Première édition
CLIL : 3675 Revues sur l’art
Illustration(s) : Oui
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782379243035

Version numérique
EAN : 9782379243042

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