Paris 8 - Université des créations

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Revue Marges. revue d'art contemporain
Nombre de pages : 226
Langue : français
Paru le : 26/10/2017
EAN : 9782842927233
Première édition
CLIL : 3675 Revues sur l’art
Illustration(s) : Oui
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782842927233

Version numérique
EAN : 9782842927240

Archives

N°25/2017

De l’importance prise par les archives dans l’art contemporain, aussi bien dans la création que dans l’écriture de l’histoire de l’art ou encore dans les activités et les expositions des institutions artistiques.

L’importance prise par les archives dans l’art contemporain est aujourd’hui considérable, aussi bien dans la création que dans l’écriture de l’histoire de l’art ou encore dans les activités et les expositions des institutions artistiques. Ce numéro revient  sur des points saillants de cette « fièvre d’archive » qui fait de l’archive comme  une catégorie en soi dans le monde de l’art contemporain.

Editorial

 Dossier : Archives

Gabriel Ferreira Zacarias
« Introduction »

Yann Potin et Clothilde Roullier
« Des œuvres au dossier ? Une contribution des a/Archives au geste de l’art »

Paul Bernard-Nouraud
« L’image archivée. Sur quelques-unes des formes de l’art contemporain »

 Maria Tyl
« ARCHIVE VIVANTE – ARCHIVE CRITIQUE. La galerie comme archive en Pologne dans les années 1970 : l’exemple de la galerie Foksal. »

 Elena Lespes Munoz
« Les archives du MAC-USP – entre exposition et activation »

 Guillaume Sintès
« Pratiques de l’archive en danse : l’exemple du Projet Waehner 2015-2018 »

 Nina Mansion-Prud’homme
« Vers une définition épistémologique de l’archive en histoire de l’architecture contemporaine »

 Roberta Agnese
« Éparpiller l’archive, thématiser l’archive : deux études de cas photographiques. Evidence de Larry Sultan et Mike Mandel et Archiv de Peter Piller »

 Marlon Miguel
« Un monde d’archives : Fernand Deligny et les pratiques du langage expositif »

 Entretiens

Entretien de Gabriel Ferreira Zacarias avec Hal Foster, collaboration et traduction de Nicolas Heimendinger

Entretien de Frédéric Curien et Don Foresta réalisé par Jean-Marie Dallet, « Le traitement de l’archive Vasulka par le SLIDERS_lab : entre conservation et activation »

 Portfolio

Mabe Bethonico

 Varia

Marlène Lespes
« Les usages de l’art colonial dans les expositions coloniales : le cas du pavillon marocain »

 

Notes de lecture et comptes rendus d’expositions

Abstracts français et anglais

« Des œuvres au dossier ? Une contribution des a/Archives au geste de l’art
Yann Potin et Clothilde Roullier
Le point de vue proposé ici est celui de deux archivistes concernant les renversements et appropriations opérés par les artistes, philosophes et historiens de l’art à propos de l’archive (le « reste ») et des archives (système de traces organisé et réglementé juridiquement). Il s’agit par exemple de savoir qui, de l’artiste ou de l’administration archiveuse, produit des installations artistiques, et de se demander quelle part de l’œuvre d’art publique vit toujours dans son dossier de commande. 

L’image archivée. Sur quelques-unes des formes de l’art contemporain
Paul Bernard-Nouraud
A la question de savoir dans quelle mesure les archives informent les œuvres d’art contemporain, on répondra qu’elles le font littéralement et profondément. On considère en effet le réemploi d’images d’archives dans ces œuvres comme un signal davantage que comme une fin ; comme si l’artiste signalait plus ou moins explicitement sa source, ce qui justifie qu’on la recherche, mais orientait finalement le regard vers les formes que le temps lui a données et qui ont en quelque manière « contaminé » sa propre image. En d’autres termes, on porte moins ici attention à la façon dont les images utilisent des archives qu’aux voies par lesquelles les œuvres contemporaines sont marquées par leur matérialité au point que l’on entend par « image archivée » une image qui aurait emprunté ses formes à l’archive.

ARCHIVE VIVANTE – ARCHIVE CRITIQUE. La galerie comme archive en Pologne dans les années 1970 : l’exemple de la galerie Foksa
Maria Tyl
L’art conceptuel polonais des années 1960-70 se traduisait, entre autres, par la création des galeries conceptuelles documentant des activités artistiques éphémères. En 1971-72 la Galerie Foksal publie deux textes de programme, Archive vivante et Documentation qui proposent une réflexion critique sur cette tendance. L’article porte sur leur contenu, la mise en pratique et le destin du projet face au danger d’institutionnalisation et de récupération par la politique culturelle officielle.

Les archives du MAC-USP – entre exposition et activation
Elena Lespes Munoz
Au Brésil, durant la dictature, le MAC-USP, Musée d’Art Contemporain de l’Université de São Paulo, fut un lieu d’expérimentation artistique à la liberté rare sous la direction de Walter Zanini. Les pratiques artistiques d’alors – fondamentalement tournées vers l’expérience à la fois individuelle et collective – et les expositions qui les ont réunies ont laissé une quantité de matériaux et de documents dont le statut et la nature ne sont pas toujours évidents à définir. Le partage de ces expériences à travers l’exposition de leurs traces soulève aujourd’hui de nombreuses questions.

 « Pratique de l’archive en danse : l’exemple du Projet Waehner 2015-2018
Guillaume Sintès
À partir du fonds de la chorégraphe et pédagogue Karin Waehner, il s’agit de révéler une triple pratique de l’archive en danse : partagée entre le projet archivistique d’une artiste (poursuivi après sa mort), sa mise en écho au sein de deux collections (celles de la Bibliothèque nationale de France à Paris et de l’Akademie der Künste de Berlin), et enfin de sa performance et de son exposition dans le cadre d’une recherche-création.

 « Vers une définition épistémologique de l’archive en histoire de l’architecture contemporaine
Nina Mansion-Prud’homme
Cet article entend définir la notion d’archive dans le champ de l’histoire de l’architecture. Les archives des architectes sont des objets identifiés et familiers des historiens de l’architecture français, notamment depuis que l’Institut Français d’Architecture s’est donné pour mission, à partir de 1981, de les collecter. Cependant, leur rôle dans la fabrication de l’histoire de l’architecture, en tant que champ de la recherche et discipline scientifique, n’a été que peu développé. Ici, nous interrogeons la notion d’ « archive » au singulier, telle qu’elle a été définie par quelques philosophes de l’histoire, à la recherche d’éléments permettant de définir les apports de ces archives à la construction disciplinaire de l’histoire de l’architecture.

« Éparpiller l’archive, thématiser l’archive : deux études de cas photographiques. Evidence de Larry Sultan et Mike Mandel et Archiv de Peter Pille
Roberta Agnese
Dans le vaste panorama des pratiques artistiques contemporaines qui s’appuient sur un travail d’archive, cet article se focalise sur le cas spécifique de la photographie. Les deux œuvres étudiées, Evidence de Sultan et Mandel et l’Archiv Peter Piller, opèrent de manière complémentaire d’une part à éparpiller et de l’autre à thématiser les images photographiques d’archive, pour dévoiler l’ambiguïté de la photographie, comme étant à la fois document et objet esthétique, tout en réfléchissant à la complexité de notre culture visuelle contemporaine.  

« Un monde d’archives : Fernand Deligny et les pratiques du langage expositif
Marlon Miguel
En 1967, Fernand Deligny s’installe dans les Cévennes et établit un réseau de lieux de vie accueillant des enfants autistes mutiques. Cette « tentative » très particulière va se structurer sur trois grandes pratiques : l’écriture, la cartographie et l’usage de la caméra. Le but de ces pratiques est non pas de représenter les enfants autistes, mais bien plutôt de les exposer. Il y a dans chacun des dispositifs une recherche pour créer des langages qui document les enfants sans pour autant les absorber dans un langage assimilateur. Cet article vise à mettre en lumière le fait que la tentative cévenole n’a cessé de produire une archive vivante et collective – des cartes des déplacements, gestes et attitudes des enfants dans le territoire, des photos, des films, des enregistrements sonores, des journaux et des textes de documentation.

« Les usages de l’art colonial dans les expositions coloniales : le cas du pavillon marocain
Marlène Lespes
Cet article a pour objectif de montrer comment l’art colonial, ici dans le sens de l’art plastique réalisé par des artistes occidentaux d’après leur voyage dans les colonies, est utilisé par les commissaires des expositions coloniales. À travers l’exemple du pavillon marocain des expositions marseillaise de 1922 et parisienne de 1931, nous verrons que les organisateurs ont recours aux toiles, dioramas et panoramas pour leur caractère informatif, distrayant et illusionniste.

About works of art in and out of a file. A contribution of the a/Archives to art gestur
Yann Potin and Clothilde Roullie
The point of view proposed here is that of two archivists concerning the reversals and appropriations made by artists, philosophers and art historians about the archive (the “leftover”) and the archives (organized and regulated traces system). For example, it is a matter of knowing who, from the artist or archive administration, produces artistic installations, and to wonder what part of the public work of art still lives in its purchase-order file.

The Archived Image: On Some Shapes of Contemporary Ar
Paul Bernard-Nourau
To the question to know to what extent archives do inform the contemporary works of art, we answer that they do so literally and deeply. Indeed, this article consider that reusing archive images is more a signal than a goal; like if the artist were more or less explicitly signalling his source, which justifies that we look to it, but eventually orientates to the shapes time gave to it and which in a way “contaminated” its own image. In other words, we pay less attention here to the way images use archives than to the ways through which contemporary works of art are marked by their materiality, to such an extent that by “archived image” we understand an image which would have taken its shapes from the archive.

LIVING ARCHIVE – CRITICAL ARCHIVE. The gallery as an archive in Poland of the 1970s: the example of the Foksal galler
Maria Ty
The Polish conceptual art of the 1960’s and 70’s resulted mainly in the creation of conceptual art galleries that documented the ephemeral activities of art at that time. Between 1971 and 1972 the Foksal Gallery published two manifestos: the “Living Archives” and the “Documentation”, which were a critical reflection on these activities. The article focuses on the manifestos’ content, use and the fate of the project, endangered by institutionalization and the takeover by the goverment’s cultural politics.

MAC USP’s archives – between exhibition and activatio
Elena Lespes Muno
In Brazil, under the management of Walter Zanini, the MAC-USP, the Museum of Contemporary Art of the University of São Paulo has been a very interesting experimental place with an uncommon liberty considering the dictatorship’s context. The artistic practices and the exhibitions presented then – basically oriented towards both individual and collective experience – have left a number of materials and documents whose status and nature appear difficult to define. The sharing of these experiences through the exhibition of their traces raises many questions today.

 « Pratice of Dance Archives : the French-German Waehner Project (2015/2018)
Guillaume Sintè
The archival fonds of choreographer and dance educator Karin Waehner reveals a triple practice of dance archives shared between the institutionnal memory projet of the artist (on her own initiative and continued after her death), its echo within two collections (opening up a dialogue between the Bibliothèque nationale de France in Paris and the Akademie der Künste in Berlin), its performance and exhibition as part of a research-creation.

 « Towards an epistemological definition of « archive » in architectural history.
Nina Mansion-Prud’homm
This paper aims at defining the notion of « archive » in the field of architectural history. Architects’ archives have been known and identified by French architectural historians, especially since the Institut Français d’Architecture started collecting them in 1981. However, their role in the making of architectural history as a field of research and a scientific discipline has not been explained and analysed thoroughly. Therefore, this paper will question the notion of « archive » in its singular form, as conceptualised by some historians and philosophers, in order to bring to light various elements which can help defining the contribution of these archives to the disciplinary making of architectural histor

Scattering the archive, thematizing the archive: two photographic case studies. Evidence by Larry Sultan & Mike Mandel and Archiv by Peter Piller
Roberta Agnes
In order to consider the role of the archive within contemporary art practices, this article focuses on the specific case of photography. The two works that are here analyzed, Evidence by Sultan and Mandel and the Archiv Peter Piller, act in a complementary way by scattering and by thematizing archive’s photographic images. They thus reveal the ambiguity of photography, as being at the same time document and aesthetic object, by pointing at the complexity of our contemporary visual culture.

A world of archives: Fernand Deligny’s practices on expository language
Marlon Migue
In 1967, Fernand Deligny establishes, in the Cevennes, a network of living areas receiving autistic mute children. This very particular “attempt” structures itself around three main practices: the writing, the cartography and the use of cameras. The purpose of these practices is not to represent the children, but rather to expose them. The research of each of these practices is focused on creating languages capable of documenting the children without absorbing them into an assimilative language. This article aims to shed a light on the fact that the attempt has ceaselessly created an alive and collective archive – of maps of trajectories, gestures and attitudes of the children in the territory, of photos, films, sounds, journals and documentation texts.

“The different Uses of Colonial Art in Colonial Exhibitions: The Case of the Moroccan Pavilion”
Marlène Lespes
The purpose of this article is to explain how curators of colonial exhibitions used colonial art, understood here as plastic art made by Western artists who travelled to the colonies. Through the Moroccan Pavilion at the Expositions coloniales in Marseille, 1922, and in Paris, 1931, it will be seen that canvas, dioramas and panoramic paintings, because of their informative and entertaining role, were used by curators.

Introduction

Les archives jouent un rôle grandissant dans l’art contemporain, tant dans la pratique des artistes que dans celle des chercheurs. Le critique Hal Foster parle de « pulsion d’archive » [archive impulse], à propos d’artistes qui se servent d’archives comme d’un matériau pour leurs œuvres et de fait, de nombreux artistes mettent en œuvre un travail « archivistique » de rangement ou d’accumulation qui interroge les normes régissant les rapports sociaux aux objets du passé. Simultanément, l’évolution des pratiques artistiques rend les archives de plus en plus nécessaires : l’art contemporain, fréquemment conçu dans des formes éphémères, ne s’appréhende bien souvent que par ses traces et réminiscences (photographies, récits, enregistrements…). C’est de plus en plus grâce à la documentation conservée dans les archives d’artistes et d’institutions que l’étude de l’art devient possible. Cela pose alors la question de savoir qui constitue ces archives et dans quel cadre elles sont conservées. Toute opération d’archivage comporte en effet des sélections et des exclusions qui conditionnent les reconstructions historiques : celles-ci varient aussi à la suite des circonstances dans lesquelles les archives sont constituées et conservées.

L’évolution récente du concept d’archive, de son statut et de ses différentes fonctions sociales invite à la réflexion. Loin d’être un dispositif neutre, la condition de l’archive, comme le note Derrida, est celle d’être un lieu d’autorité. L’archive peut être un instrument de pouvoir, imposant des récits idéologiques et des identités figées, mais elle peut aussi permettre de reconstruire à rebours l’histoire des « hommes infâmes » dont parle Foucault. Réfléchir au fonctionnement de l’archive permet ainsi de mettre en question non seulement les modes de fonctionnement, mais aussi la fragilité des institutions chargées de la conservation archivistique, révélant par là l’instabilité de la mémoire sociale.

Enfin, la réflexion critique sur le dispositif archivistique se fait d’autant plus nécessaire aujourd’hui qu’on assiste à une progressive fétichisation des archives : on les expose de plus en plus et leur prix monte sur le marché. Cette actuelle valorisation des archives peut sans doute être vue aussi comme un symptôme de leur disparition, au moins sous leur forme matérielle habituelle. Avec le développement de l’informatique, les archives personnelles disparaissent progressivement et les artistes comme les institutions se lancent dans un processus infini de numérisation des ressources disponibles. Les auteurs de ce numéro — archivistes, artistes et théoriciens de l’art — réfléchissent tous à leur manière à ces questions.

Le premier texte, dû à Clothilde Roullier et Yann Potin des Archives nationales permet de revenir sur l’histoire de la relation des artistes aux archives et à l’archivage, dans le contexte français. Les auteurs distinguent parmi les documents qui entourent les œuvres ceux qui sont produits par leurs auteurs et ceux qui émanent de l’administration, remarquant que des choix ont constamment été faits, qui orientent le regard des chercheurs — particulièrement depuis la création du Bureau des travaux d’art, puis du Ministère des affaires culturelles.

Le texte de Paul Bernard-Nouraud s’intéresse quant à lui à l’usage que certains artistes font des documents d’archive. Les exemples d’Édouard Manet, Paul Klee, Gerhard Richter et quelques autres sont convoqués afin de montrer la plasticité de l’usage que font ces auteurs de documents tirés de l’actualité et versés au sein de « leur » archive. Maria Tyl prend, quant à elle, le parti inverse et s’attache davantage à l’étude de la construction collective d’une archive par des artistes. L’exemple qu’elle choisit, la galerie polonaise Foksal, lui permet de montrer que « l’archive vivante » peut être un ciment qui unit des artistes, voire un moyen de résister collectivement à un contexte défavorable à la création. Une situation similaire fait l’objet de l’enquête d’Elena Lespes-Munoz à propos des archives du Musée d’art contemporain de São Paulo (MAC-USP). Là aussi, en pleine dictature, les artistes et acteurs du musée inventent une forme de résistance qui passe par la production de documents en tout genre et notamment par la promotion de l’art postal et de formes documentaires pauvres. Les objets produits ne sont pas des œuvres au sens traditionnel et comme ils ne rentrent pas dans les catégories de la conservation, ils peuvent circuler plus librement. Les archives sont alors le lieu de la conservation de toutes ces activités : un lieu de liberté pour l’art.

Les quatre textes suivants partent de questions beaucoup plus spécifiques. Guillaume Sintès s’intéresse à la pratique de l’archive en danse, au travers du projet Waehner, et notamment aux problèmes posés par la recréation d’un projet chorégraphique déjà ancien. Les archives jouent évidemment un rôle central dans une telle configuration, permettant la reprise-transposition des œuvres dans le contexte contemporain.

La question posée par le texte de Nina Mansion est assez différente, bien que les problèmes rencontrés soient tout aussi importants. La question de l’archive de l’architecture contemporaine y est présentée comme complexe, puisqu’elle est « ce qui règle la production de discours en et sur l’histoire de l’architecture ». Une nouvelle fois, en un prolongement de la réflexion de Clothilde Roullier et Yann Potin, les archives produites par les architectes eux-mêmes s’opposent et leur mise en ordre par des institutions spécialisées.

Le texte de Roberta Agnese prolonge les mêmes questions, à partir du travail de trois photographes : d’un côté Larry Sultan et Mike Mandel — qui collectent et mettent en ordre des images trouvées comme des « preuves » de quelque chose qui n’apparaît pas — et de l’autre, Peter Piller, un artiste qui regroupe des images trouvées dans des catégories à première vue absurde. 

Le dernier texte du dossier, dû à Marlon Miguel, revient sur la pratique d’archivage de Fernand Deligny. Son célèbre projet s’accompagne en effet de toute une activité d’écriture, de documentation et de tournage de films, lesquels ont une destination qui n’est pas toujours explicite, mais permet d’asseoir le projet dans son ensemble.

Nous publions aussi deux entretiens sur le sujet. Le premier, réalisé avec le critique d’art américain Hal Foster, revient sur « The Archival Impulse », un article de 2004 qu’il avait consacré aux pratiques artistiques contemporaines faisant appel aux archives. Le second, qui réunit Don Foresta, Jean-Marie Dallet et Frédéric Curien, fait état de leur travail collectif autour des archives des pionniers de l’art vidéo Woody et Steina Vasulka (et de la manière dont ces archives sont réinvesties dans des démarches artistiques contemporaines).

Dans les varias de ce numéro nous publions un article de Marlène Lespes consacré aux pavillons marocains dans les Expositions coloniales en France avant la Seconde Guerre mondiale. Il est précédé d’un portfolio de Mabe Bethoni — lequel est pour la première fois dans l’histoire de Marges — est en couleur.

 

Jérôme Glicenstein

Octobre 2017

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Revue Marges. revue d'art contemporain
Nombre de pages : 226
Langue : français
Paru le : 26/10/2017
EAN : 9782842927233
Première édition
CLIL : 3675 Revues sur l’art
Illustration(s) : Oui
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782842927233

Version numérique
EAN : 9782842927240

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