Paris 8 - Université des créations

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Revue Médiévales. Langue Textes Histoire
Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 10/07/2010
EAN : 9782842922603
Première édition
CLIL : 3386 Moyen Age
Illustration(s) : Non
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782842922603

Version numérique
EAN : 9782842922924

Humanisme et découvertes géographiques

N°58/2010

Mise en perspective des rapports entre humanisme, culture savante et découverte du monde.

Éclairages nouveaux, questionnement des interprétations traditionnelles des grandes découvertes géographiques et  clefs de compréhension des modalités d’intégration de ces nouveautés dans les structures de savoir habituelles.

Les grandes découvertes ont été jusqu’à présent surtout analysées en termes de progrès des techniques maritimes et de la connaissance du globe, dans leurs conséquences économiques, sociales et politiques, et souvent interprétées comme la cause d’une rupture dans les modes de conception et de représentation de l’espace. Le rôle des humanistes et des textes anciens comme modernes qu’ils ont découverts et lus, a été sous-estimé, alors qu’ils ont joué un rôle fondamental aussi bien dans la possibilité de penser les découvertes que dans leur réception.

Avant-propos
Nathalie Bouloux

 

Le regard de la postérité. L’âge des découvertes vu au xviie siècle et au xviiie siècle
Marica Milanesi

 

Ange Politien et les « autres mondes » : l’attitude d’un humaniste florentin du xve siècle face aux explorations portugaises
Jean-Marc Mandosio

 

Avant Behaim : les globes terrestres au xve siècle
Patrick Gautier Dalché

 

Le rôle de Venise dans la diffusion du livre de Marco Polo (xive-début xvie siècles)
Christine Gadrat

 

Découvertes littéraires et géographiques au xve siècle. Le « Portolano 1 » de la Bibliothèque nationale centrale de Florence
Angelo Cattaneo

 

De la Grèce antique au voyage de Magellan. Les modèles humanistes d’Antonio Pigafetta et de Maximilianus Transylvanus
Emmanuelle Vagnon


ESSAIS ET RECHERCHES

 

L’écho des faits. Quelques remarques sur la prise en compte de la réalité sensible dans des textes optiques, astronomiques et musicaux du début du xive siècle
Matthieu Husson

 

L’exercice du pouvoir par Bérenger Ier roi d’Italie (888-915) et empereur (915-924)
Laurent Feller


POINT DE VUE

L’histoire toute crue : la Première Croisade au miroir de son Histoire
Damien Kempf et Marcus Bull

 

Notes de lecture
Livres reçus




Marica MILANESI
Le regard de la postérité. L’âge des découvertes vu au xviie siècle et au xviiie siècle
Au XIXème sicèle, on a fait un grand usage de l’idée des “grandes découvertes géographiques” comme phénomène circonscrit au “siècle des découvertes”, inauguré par Christophe Colomb et Vasco de Gamma, universellement accepté comme point de départ d’un nouveau moment de l’histoire du monde. Cet article cherche à démontrer qu’au XVII et XVIIIème siècles, la définition chronologique des “grandes découvertes géographiques” et l’importance qu’on leur attribuait étaient diverses et liées aux stratégies politiques des Etats. Après le dernier quart du XVIème siècle, les découvertes ne sont plus considérées comme un moteur de grand progrès dans la connaissance, comme c’était le cas dans la première moitié de ce sicèle. Dans la seconde moitié du XVIIème siècle, elles étaient considérées comme porteuses d’erreurs et de certitudes erronnées dont la géographie devait se libérer par l’exploration systématique et l’usage de l’observation astronomique : c’est ce processus de correction qui était considéré par ses protagonistes comme la vraie époque des grandes découvertes géographiques.
Découvertes – géographie – cartographie – Venis – France 

 

Jean-Marc MANDOSIO
Ange Politien et les « autres mondes » : l’attitude d’un humaniste florentin du xve siècle face aux explorations portugaises
Dans sa célèbre lettre au roi Jean II, Politien loue les Portugais pour leurs remarquables succès : la conquête (partielle) du Maroc et l’exploration de l’océan Atlantique et des côtes africaines. Sa référence à d'”autres mondes” a conduit certains interprètes à y voir une prémonition de la découverte de l’Amérique et à faire de Politien le héraut d’une nouvelle conception du monde. En réalité, il est surtout intéressé par l’expansion de la chrétienté et par la confirmation de la science antique. La comparaison avec les discours du Pogge, de Flavio Biondo et de Vasco Fernandes de Lucena sur les mêmes sujets montre que Politien ne dit rien de nouveau et que son attitude envers la modernité est plus ambiguë que celle de ses prédécesseurs.
Florence – Protugal – Humanisme – Navigations – Afrique 

 

Patrick Gautier DALCHE
Avant Behaim : les globes terrestres au xve siècle
L’article examine d’abord la question des éventuels antécédents antiques et médiévaux des globes attestés par des sources textuelles au XVème siècle. Ces premiers globes proviennent de la France du Nord-Est (1432), de Bourgogne (1440-1444) et d’Allemagne (1447-1450) ; ils ne devaient distinguer la surface de la terre que de façon sommaire ou shématique, mais les possibilités “pratiques” de mesure exacte des distances offertes par la tridimentionnalité de la représentation ne tardèrent pas à être perçues. Les premiers globes italiens apparaissent dans l’iconographie du dernier tiers du XVème sicèle : le disque plat de la terre habituel dans ces types iconographiques antérieurs est parfois remplacé par une image de l’oecumène ptoléméenne donnant ainsi l’illusion d’une sphère en trois dimensions. Le succès de cette image issue de globes réels fabriqués à Florence par Nicolaus Germanus provient de l’intense travail de réflexion théorique sur les différents modes de représentation cartographique qui s’étaient développés en Allemagne à la suite de la réception de la Géographie de Ptolémée. Le fait de figurer la terre et les cieux par des objets distincts traduisait un rapport différent où la terre n’était plus dans une situation subordonnée mais constituait un objet en soi, sur lequel pouvait s’exercer une réflexion autonome. Ces globes permettaient en outre une vision de la terre tout entière et non plus limitée à l’oecumène. 
globes terrestres – Florence – Ptolémée – Nicolas Germanus – Henricus Martellus 

 

Christine GADRAT
Le rôle de Venise dans la diffusion du livre de Marco Polo (xive-début xvie siècles)
Quel rôle Venise a-t-elle joué dans la diffusion du récit de son citoyen ? Les témoignages de la tradition textuelle, s’ils montrent qu’un nombre important de versions et de traductions du texte, en vénitien ou en latin, a été élaboré à Venise ou en Vénétie, font cependant rejeter l’idée d’une politique éditoriale mise en place par les autorités de la cité. Il est néanmoins possible que certains soient venus chercher à Venise l’oeuvre d’un auteur qu’ils savaient vénitien et dont ils pensaient qu’il avait écrit dans sa langue maternelle, comme le fit Rodriguo de Santaella au début du XVIème siècle. La réception du texte à Venise même connaît deux moments importants : chez les Dominicains au milieu du XIVème siècle, et dans le cadre de projets géographiques (comme le mappemonde de Fra Mauro) au XVème siècle.
Marco Polo – Venise – tradition textuelle – géographie médiévale 


Angelo CATTANEO
Découvertes littéraires et géographiques au xve siècle. Le « Portolano 1 » de la Bibliothèque nationale centrale de Florence
La mappa mundi cotée “Portolano 1” de la Bibliothèque nationale centrale de Florence, dessinée par un cartographe anonyme en 1457, est l’un des documents les plus importants montrant l‘imago mundi du milieu du XVème , juste avant les grandes découvertes ibériques. La carte est un riche résumé des innovations géographiques discutées dans les cercles humanistes (dans le domaine littéraire comme dans celui des découvertes géographiques). Fondée sur une nouvelle transcription, l’analyse de la carte (texte, cartographie, iconographie) montre que plusieurs de ses caractères viennent à la fois des cartes de Ptolémée et des cartes marines, combinées avec les auteurs antiques (en particulier Pomponius Mela et Solin), les Etymologies d’Isidore de Séville, et le livre IV du Varietate fortunae de Poggio Bracciolini qui transmet le voyage en Inde de Niccolo de’Conti, dans le but de construire une image du monde compréhensible, à l’échelle de l’oecumène. Une étude archivistique permet d’étayer l’hypothèse selon laquelle la mappa mundi se trouvait dans la collection ducale des Médicis, et faisait partie du corpus de cartes exposées dans la “stanza delle matematiche” au Palais des Offices, au jusqu’au début du XVIIème siècle. L’analyse du “Portolano 1″ révèle la continuité du statut épistémologique de la cosmographie entre la fin du Moyen Age et le début de la période moderne. A cette époque, nul conflit direct entre l'”ancien” et le “moderne” ; on ne peut trouver aucun progrès ou déclin dans l’histoire de la cosmographie et de la cartographie anciennes. 

 

Emmanuelle VAGNON
De la Grèce antique au voyage de Magellan. Les modèles humanistes d’Antonio Pigafetta et de Maximilianus Transylvanus
Le voyage de Fernand de Magellan et de ses marins est connu par plusieurs sources différentes dont le témoignage direct d’Antonio Pigafetta (1523) et la lettre de Maximilianus Transylvanus, secréataire de Charles Quint (1522). Ces deux exemples montrent à quel point ces récits d’un des épisode les plus remarquables des Grandes Découvertes s’inscrivent dans un rapport ambigu de rupture mais aussi d’hommages par rapport au savoir humaniste, tout en requérant les supports éditoriaux conformes aux goûts des cercles cultivés de l’époque. Les manuscrits de Pigafetta rappellent la forme de l’isolario, genre cartographique inauguré par l’oeuvre de l’humaniste florentin Cristoforo Buondelmonti au XVème siècle, et très imité au début du XVIème sècle. Maximilianus Transylvanus utilise des références à la géographie de l’Antiquité pour souligner l’apport des nouvelles découvertes
 récit de voyage – grandes découvertes – isolario – cartes – humanisme

 

Matthieu HUSSON
L’écho des faits. Quelques remarques sur la prise en compte de la réalité sensible dans des textes optiques, astronomiques et musicaux du début du xive siècle
Les études sur les différentes formes d’empirisme développées par les sciences médiévales sont nombreuses. De la monographie sur un auteur particulier jusqu’à la vaste synthèse, en passant par des études sur l’instrumentation d’une discipline ou le vocabulaire employé pour décrire les expériences et observations, ces travaux ont formé l’image de sciences médiévales qui certes ne disposaient pas de méthodes expérimentales stricto sensu mais possédaient toute une gamme de moyens d’accès à la réalité sensible allant, dans un vocabulaire moderne, de la simple observation quotidienne jusqu’à la mise en place de dispositifs complexe de mesures. Les quelques remarques que présente cet article s’inscrivent pleinement dans ce cadre historiographique. Elles sont fondées sur l’étude de textes optiques, astronomiques et musicaux du début du quatorzième siècle dont certains sont devenus des classiques du genre comme l’Expositio de Jean de Murs ou le De iride de Thierry de Freiberg. Nous souhaitons mettre en lumière ici certaines différences entre ces trois disciplines. Le type de “réalité” qu’elles ont à étudier est bien différent. Ces spécificités apparaissent directement aux auteurs médiévaux par le biais de l’observation quotidienne, mais elles induisent aussi des contrastes importants au niveau des autres moyens d’accès à la réalité sensible.
expérience – quatorzième siècle – optique – musique – astronomie

 

Laurent FELLER
L’exercice du pouvoir par Bérenger Ier roi d’Italie (888-915) et empereur (915-924)
Le but de cet article est d’étudier les transformations du pouvoir royal au moment où disparaissent les structures politiques carolingiennes. Ne plus faire partie d’un empire a des conséquences sur le fonctionnement pratique des institutions et transforme les modes de commandement. L’exemple mobilisé est celui de Bérenger Ier. Il est abordé à travers les rappels chronologiques nécessaires à la compréhension de l’histoire politique de l’italie de la fin du IVème et du début du XIème siècle et par une approche des préambules de ses diplômes. Une ébauche de comparaison avec ceux des derniers Carolingiens (Charles le Chauve et Louis II) et ceux des rois contemporains de Bérenger (Eudes et Charles le Simple) est proposée. Elle tend à montrer que le don royal demeure central dans les techniques de gouvernement mais qu’il change de signification au fur et à mesure que l’on s’avance dans la période. Gratuit pour Charles le Chauve pour qui la capacité à donner est un signe de souveraineté, il tend à devenir rémunération des services pour Charles le Simple comme pour Bérenger.
Italie – Haut Moyen Age – don – Bérenger Ier – pouvoir royal 

 


Marica MILANESI
The viewpoint of Posterity. The Age of Discoveries seen through the Seventeenth and Eighteenth Centuries
In the nineteenth century, it was not unusual to consider the idea of the “Great Geographical Discoveries” as a phenomenon confined to the “century of discoveries”, pioneered by Christopher Columbus and Vasco da Gama, which was universally accepted as the starting point of anew turn in the history of the world. The aim of this article is to prove that in the seventeenth and eighteenth century the chronological definition of the “Great Geographical Discoveries” and the importance given to those discoveries were varied and depended on the political strategies of governments. After the last quarter of the sixteenth century, discoveries were no longer considered as responsible for significant progress in knowledge, a sharp  contrast to what they had represented in the first half of that century. During the second half of the seventeenth century, they were seen as full of mistakes and erroneous certainties of wich geography had to free itself by systematic exploration and the use of observational astronomy : it was that corrective process which was considered by its protagonists as the real era of the Great Geographical Discoveries.
Discoveries – geography – cartography – Venice – France

 

Jean-Marc MANDOSIO
Angelo Poliziano and the “Other Worlds” : a Fifteenth Century Florentine Humanist’s Attitude towards Portuguese Explorations
In his celebrated letter to the king John II, Poliziano praised the Portuguese for their remarkable achievements : the (partial) conquest of Morocco and the exploration of the Atlantic Ocean and the African coasts. His reference to “new worlds” led some interpreters to see it as a premonition of the discovery of America, and Poliziano as the herald of a new conception of the world. Actually, he was primarily interested in the expansion of Christendom and in the confirmation of antique knowledge. A comparison with Poggio Bracciolini’s, Flavio Biondo’s and Vasco Fernandes de Lucena’s discourses on the same topics shows that Poliziano didn’t say anything new, and that his attitude towards modernity is more ambiguous than that of his predecessors.
Florence – Portugal – Humanism – Navigations – Africa

 

Patrick Gautier DALCHE
Before Behaim : the Terrestrial Globes during the Fifteenth Century
After an analysis of the potential ancient and medieval antecedents attested by textual sources, the present article studies the earliest globes, from NE France (1432), Burgundy (1440-1444) and Germany (1447-1450). They are supposed to present just a basic, schematic distinction of the surface of the earth, but the “pratical” possibilities offered by this three-dimentional representation for a precise measure of distances had been promptly remarked. The first Italian globes appeared in the iconography of the last third of the fifteenth century (manuscript decoration and paintings) : the flat disc of the earth, common in previous iconographic representations , was sometimes replaced by an image of the Ptolemean oekoumene, thus giving the illusion of the three-dimensional sphere. The success of this image, inspired by real globes made at Florence by Nicolaus Germanus, can be explained by the intense effort of theoretical reflection upon the different methods of cartographic representations developed in Germany, as a consequence of the reception of Ptolemy’s Geography. Shaping the earth and the sky as different objects reflected a peculiar relationship between the two, as the earth was not a subordinate, but an independent object, upon which an autonomous thinking could be developed. Moreover, theses globes allowed the vision of the entire earth, not only of the oekoumene.
Terrestrial Globes – Florence – Ptolemy – Nicolaus Germanus – Henricus Martellus

 

Christine GADRAT
Venice and the diffusion of Marco Polo’s Book (Fourteenth – Beginning of the Sixteenth Centuries)
Which part did Venice play in the diffusion of its citizen’s narrative ? The textual tradition shows that many versions and translations, to venetian or to lain, were made in Venice or in The Venetian area, but we must rejact the idea of an editorial policy constructed by the city. Nevertheless, it is possible that some went to Venice in order to look for a book whose author they knew was Venitian and, they thought, has written in his mother tongue, as did Rodrigo de Santaella at the beginning of the sixteenth century. The reception of this text in Venice itself can be traced at two moments : inside the Dominican order in the middle of the fourteenth century, and in geographical projects (like Fra Mauro’s mappamundi) in the fifteenth century.
Marco Polo – Venice – textual tradition – medieval geography 



Angelo CATTANEO
Literary and geographic Discoveries in the Fifteenth Century. The “Portalono 1” of the Biblioteca nazionale centrale of Florence
The mappa mundi shelf marked “Portalono 1” of the Biblioteca Nazionale Centrale of Florence, drawn by a anonymous cartographer in 1457, is one of the most important documents showing the mid-fifteenth century imago mundi just prior to Iberian navigations. The map displays a rich compendium of the geographical innovations (both literary as well as geographicla discoveries) discussed in humanistic circles around the mid fifteenth century. Based on new transcription, the general analysis of the map (text, cartography, iconography) attests to how several features derived from both Ptolemaic ans nautical cartography were combined with Classical authors (in particular Pomponius Mela and Soline), Isidore of Seville’s Etymologiae (for the depiction of Africa and the rich iconography of the map) and Poggio Bracciolini’s Book IV of the De varietate fortunae transmitting Niccolo de’ Conti’s Travel to India (for the representation of Asia) to the purpose of a comprehensive reconstruction of the world picture on an ecumenical scale. Archival research has made it possible to support the hypothesis that this mappa mundi was part of the Medici Ducal collections and belonged to the corpus of maps on display in the Stanza delle matematiche in the Iffizi Palace at least since the beginning of the seventeenth century. The analysis of the “Portolano 1” reveals the continuity, or longue durée, of the epistemological statuts of cosmography between the late Middle Ages and the beginning of the modern period : in this period there was no direct flow from “ancient” to “modern” ; thus neither progressnor decline in the history of cosmography and ancient cartography can be found.
“Portolano 1” (Central Library of Florence – cartography – Ptolemy – Niccolo de’Conti – Medici’s collection

 

 

Emmanuelle VAGNON
From Ancient Greece to Magellan’s Travel : Humanistic Models of Antonio Pigafetta and Maximilianus Transylvanus
The paper considers two accounts of Magellan’s travel around the world : the Navigation & découvrement de l’Inde supérieure & îles de Malucque, by Antonio Pigafetta (form manuscripts of 1523-1525), and a Letter written by Maximilianus Transylvanus, dated 1522. It evaluates the humanistic practices and knowledge lying at the foundations of these works : the pictural and cartographic model of the isolario used by Pigafetta, the critical references to Ancient geography by Maximilianus Transylvanus.
travel narrative – great discoveries – isolario – maps – humanism

 

 

Matthieu HUSSON
The echo of the events. Some remarks on the taking into account of perceived reality in the optical, astronomical and musical texts from the beginning of the fourteenth century
There are numerous studies of the different forms of empiricism developed by mediaeval science. From monographs devoted to a particular author up to vast syntheses, passing through studies of some specific instrument of a particular discipline or the vocabulary employed to describe experiments and observations, these studies have formed an image of mediaeval science that certainly did not have experimental methods at its disposition but that possessed a whole range of methods capable of perceiving reality going, in a modern vocabulary, form simple daily observations to the establishment of more complex system of measurement. The remarks presented in this article are fully situated in a historic perspective. They are based on the study of optical, astronomical and musical texts from the beginning of the 14th century of which some have become classics of the genre such as the Exposito of Jean de Murs or De Iride of Thierry de Freiberg. We wish to cast light on certain differences among these three disciplines. The type of “reality” that they study is quite different. Theses specificities are directly apparent to the mediaeval authors through daily observation but they also induce important contrasts at the level of other methods of perceiving reality.
experiment – fourteenth century – optics – music – astronomy 

 


Laurent FELLER
The exercice of power by Berenger I, king of Italy (888-915) and emperor (915-924)
This article aims to study the transformations of regal power at the time of the disappearance of Carolingian political structures. The fact of being no longer part of an empire affects the way in which institutions operate in practice and transforms the exercise of authority. The example chosen is that of Berenger I. It is approached through chronological reminders necessary to the comprehension of Italy’s political history from end of the ninth century to the beginning to the eleventh century, and through reference to the preambles of his diplomas. A comparison with those of the last Carolingians (Charles the Bald and Louis II) and of Berenger’s contemporaries (Eudes and Charles the Simple) is outlined. It tends to show that, though the royal gift remains central to the techniques of government, its significance changes over the period. Free for Charles the Bald who sees a sign of sovereignty in the power to give, it tends to become, for both Charles the Simple and for Berenger, a means of remunerating services rendered.
italy – high Middle Ages – gift – Berenger I – Regal power

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Revue Médiévales. Langue Textes Histoire
Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 10/07/2010
EAN : 9782842922603
Première édition
CLIL : 3386 Moyen Age
Illustration(s) : Non
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782842922603

Version numérique
EAN : 9782842922924

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