Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

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Revue Médiévales. Langue Textes Histoire
Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 10/12/2007
EAN : 9782842922115
Première édition
CLIL : 3386 Moyen Age
Illustration(s) : Non
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782842922115

Version numérique
EAN : 9782842922900

La nature en partage

Connaître et exploiter les ressources naturelles - N°53/2007

Le rôle des ressources naturelles au Moyen Age, au croisement de l’histoire de la nature et de l’environnement, de l’histoire des techniques et de l’espace, du droit et de l’économie. 

Alors qu’elles ont joué un rôle considérable dans le dévelop­pement des sociétés occidentales au Moyen Âge, les ressources naturelles n’ont pas jusqu’alors fait l’objet d’analyses spécifiques. Elles constituent cependant un objet d’études remarquable, au croisement de l’histoire de la nature et de l’environnement, de l’histoire des techniques et de l’espace, du droit et de l’économie. Ce numéro explore différentes approches de ce thème d’actualité, à l’heure où les sociétés contemporaines, dans un souci écologique, réfléchissent aux ressources qu’elles utilisent et au moyen de les économiser.

 Philippe BERNARDI, Didier BOISSEUL
Des “prouffitz champestres” à la gestion des ressources naturelles



Nathalie BOULOUX
Ressources naturelles et géographique : le cas de Barthélemy l’Anglais

Valérie THEIS
Histoires d’eau.Les conflits sur l’approvisionnement en eau de Carpentras (XIVe-XVe siècles)

Daniel ISTRIA
L’utilisation de l’amiante en Corse du XIVe au XIXe siècle

Dominique CARDON, Anthony PINTO
Le redoul, herbe des tanneurs et des teinturiers. Collecte, commercialisation et utilisations d’une plante sauvage dans l’espace méridional (XIIe-XIVe siècles)

Charlotte BRITON, Lucie CHABAL, Gaspard PAGÈS, Laurent SCHNEIDER
Approche interdisciplinaire d’un bois méditerranéen entre la fin de l’Antiquité et la fin du Moyen Âge : Saugras et Aniane, Valène et Montpellier

Nicolas LEROY
Réglementation et ressources naturelles : l’exemple de la forêt en Comtat Venaissin

Corinne et Patrick BECK
L’exploitation et la gestion des ressources naturelles dans le domaine ducal bourguignon à la fin du XIVe siècle

Andrea GIORGI, Stefano MOSCADELLI, (traduit de l’italien par Nathalie BOULOUX et Didier BOISSEL)
La cathédrale comme “produit du terroir”.
Ressources naturelles et matières premières dans la construction de la cathédrale de Sienne : choix et approvisionnements (XIIIe-XIVe siècles)

 

ESSAIS ET RECHERCHES


Bernard CARQUÉ
“Paris 1377-1378”. Un lieu de pouvoir et sa visibilité entre Moyen Âge et temps présent

Olivier MARIN
Miracle et apologétique : sur quelques exempla anti-hussites dans le formicarius de Jean Nider


POINT DE VUE


Étienne ANHEIM
Le savoir et le gouvernement.
À propos du livre de Samentha Kelly, The New Solomon. Robert of Naples (1309-1343) and Fourteenth-Century Kingship, Brill, Leiden-Boston, 2003



Notes de lecture
Livres reçus

Nathalie BOULOUX : « Ressources naturelles et géographie : le cas de Barthélemy l’Anglais »

Les ressources naturelles (métaux, pierres précieuses, produits du sol…) sont le plus souvent signalées ponctuellement dans les textes géographiques comme des singularités d’une région. À cet égard, le livre 15 du De proprietatibus rerum de Barthélemy l’Anglais (vers 1240) qui décrit précisémement l’usage du plâtre à Paris ou de la tourbe en Flandres paraît original. Le De proprietatibus rerum, encyclopédie à visée pédagogique et utilitaire, repose sur un savoir fondamentalement livresque, sans souci d’actualisation des données. Le livre 15, consacré à la géographie, tranche par l’intérêt pour le détail concret dans la description des régions, sans pour autant transformer les méthodes de la géographie du XIIIe siècle. Parmi les éléments qui permettent de décrire un lieu, les ressources naturelles, mentionnées à partir de la lecture de textes ou décrites avec précision constituent un recours plus fréquent.

Géographie – Ressources naturelles – Barthélemy l’Anglais – Encyclopédie

 

Valérie THEIS : « Histoires d’eau. Les conflits sur l’approvisionnement en eau de Carpentras (XIVe-XVe siècles) »

L’acquisition par le pape Clément V, en 1303, d’une source à Caromb dont l’eau, canalisée par des conduites, doit servir à l’approvisionnement de la ville de Carpentras, est le point de départ d’une série de conflits entre ces deux communautés. L’examen des conditions de la vente de cette source à la papauté et à la ville de Carpentras par les seigneurs de Caromb et l’étude de l’évolution des formes que prennent les conflits qui en découlent permettent de mettre en évidence les difficultés juridiques que pose la question de la propriété d’une source, et la manière dont les modes de négociation entre la papauté et les communautés du Comtat Venaissin se transforment du début du XIVe siècle au début du XVe siècle. Trois phases se succèdent au cours de ces conflits : débutant par la révolte des habitants de Caromb et la destruction partielle des canalisations, ils aboutissent à la rédaction de statuts définissant des conditions d’usage et d’entretien des conduites, statuts dont la rédaction est d’abord étroitement contrôlée par la papauté, avant d’être finalement prise en main par les communautés elles-mêmes avec l’aide de juristes travaillant à leur service.

Eau – papauté d’Avignon – Carpentras – Comtat Venaissin – règlement des conflits

 


Daniel ISTRIA : « L’utilisation de l’amiante en Corse du XIVe au XIXe siècle »

À partir du XIVe siècle les potiers corses ont intégré dans leur production de céramique à usage culinaire des fibres d’amiante. L’utilisation de cette ressource naturelle originale peu ou pas exploitée par ailleurs avant le XIXe siècle, suscite de nombreuses interrogations. Au-delà des questions purement techniques, relatives à l’extraction de la roche et à sa transformation, ou encore sanitaires compte tenu de sa haute toxicité, on doit se demander quel a été l’impact sur la société ainsi que le « poids » économique de cette exploitation de la matière première. Mais, c’est surtout le choix, la sélection, de ce matériau qui doit retenir notre attention, car il s’agit bien ici d’une ressource naturelle « inventée » pour répondre à un besoin très particulier ; mais lequel ? Pourquoi les potiers ont-ils choisi d’utiliser des fibres d’amiante et comment ont-ils organisé l’exploitation ?
Les travaux des ethnologues du siècle dernier ainsi que la recherche archéologique récente nous amènent à penser que l’association des fibres d’amiante et de la terre argileuse donnaient la possibilité de confectionner simplement des marmites de grande dimension aux parois très fines à la fois légères, résistantes et étanches. Il s’agit donc d’une solution permettant à l’artisan de répondre facilement à une demande tout en s’affranchissant des contraintes économiques et techniques inhérentes à une production plus conventionnelle.

Amiante – céramique – Corse

 


Dominique CARDON : « Le redoul, herbe des tanneurs et des teinturiers. Collecte, commercialisation et utilisations d’une plante sauvage dans l’espace méridional (XIIIe-XVe siècles) »

Le redoul ou corroyère, Coriaria myrtifolia L., arbuste indigène des forêts du nord-ouest méditerranéen, très riche en tannins mais toxique, est pris comme exemple de gestion des ressources de l’environnement naturel au Moyen Âge. Ses particularités botaniques et chimiques, indiquées en première partie, expliquent ses applications, durant des siècles, en tannage et en teinture. Les zones et méthodes de récolte mentionnées dans les documents médiévaux – principalement catalans – sont mentionnées, ainsi que les circuits commerciaux à l’échelle régionale et internationale qui organisaient l’exploitation de cette matière première végétale. Enfin, les données techniques sur son emploi en tannage et teinture sont discutées.

Gestion de l’environnement – histoire des techniques – ethnobotanique – tannins – teintures naturelles

 


Charlotte BRITTON, Lucie CHABAL, Gaspard PAGES, Laurent SCHNEIDER : « Approche interdisciplinaire d’un bois méditerranéen entre la fin de l’antiquité et la fin du Moyen Âge, Saugras et Aniane, Valène et Montpellier »

Le développement économique que connaît la ville de Montpellier au XIIIe siècle a souvent été associé à celui de l’espace littoral. Pourtant l’influence de la nouvelle métropole s’étend aussi dans son proche arrière-pays. Au seuil du XIIIe siècle les consuls ont exploité les ressources forestières d’un espace de garrigue identifié sous le nom de « Bois de Valène ». Une récente enquête collective permet désormais de mieux saisir l’histoire de cet espace dans le temps long. La garrigue montpelliéraine n’était pas seulement vouée au pastoralisme. Entre le Ve siècle de notre ère et le XVIe siècle, les secteurs du Bois de Valène et de Saugras ont été en effet exploités de manière multiforme. Métallurgie du fer, charbonnage, verreries rurales et officines de céramiques notamment montrent que ces zones dites de marge n’étaient pas des espaces immobiles. Découvertes archéologiques, textes et analyses de laboratoire offrent aujourd’hui des lectures croisées à même d’éclairer une partie de ces realia dont les traces demeurent le plus souvent bien fugaces.

Ressources forestières – métallurgie – ateliers de céramique – Bois de Valène – temps long – garrigue montpelliéraine – arrière-pays

Nicolas LEROY : « Réglementation et ressources naturelles : l’exemple de la forêt

en Comtat Venaissin »

À travers l’exemple de la forêt dans le Comtat Venaissin et la Principauté d’Orange voisine, sont approchées les réglementations visant à assurer une gestion raisonnée de la ressource bois. À la fin du Moyen Âge, la prise de conscience de la raréfaction des forêts est incontestable dans la région. Plusieurs seigneurs et communautés élaborent alors des mesures visant à concilier conservation et exploitation indispensable aux villageois. Celles-ci vont de l’interdiction assez stricte d’accès et d’exploitation des bois (grâce à la mise en défens) aux droits d’usage, plus ou moins encadrés, pesant sur la forêt d’autrui. En partant de ces réglementations il a été possible de rechercher leurs causes. La forêt apparaît ainsi en premier lieu comme une terre de conflits entre de multiples acteurs. Les différentes réglementations sont les fruits de ces rivalités, elles en portent largement les marques. Elle est ensuite une richesse fragile qui doit être protégée. C’est à ce niveau que se retrouvent les conséquences des rivalités ayant la forêt pour objet. En fonction des résultats de celles-ci, les finalités des réglementations varient, de l’égoïsme seigneurial ou communautaire à une prise en compte de l’intérêt général associant parfois seigneurs et communautés. Elles font également apparaître les premières manifestations de la lutte entre l’individualisme et les contraintes communautaires qui caractérise la gestion des ressources rurales tout au long de l’Ancien régime.

Forêt – réglementations – droits d’usage – communautés rurales – Comtat Venaissin

 

 

Corinne BECK, Patrice BECK : « L’exploitation et la gestion des ressources naturelles

dans le domaine ducal bourguignon à la fin du XIVe siècle »

Les importantes séries comptables de l’administration ducale constituent d’excellents observatoires de la vie économique et sociale des domaines ducaux, notamment des usages et des modes de gestion de leurs ressources naturelles : de l’eau et du bois, de la pierre, de la terre et des minéraux qui s’y trouvent et y sont exploités. À partir de quelques exemples, il s’agit d’analyser le fonctionnement de ces domaines : à la fois avec leurs moyens propres et comme pôles d’une entreprise diversifiée organisée au niveau de l’État bourguignon.

Bourgogne – domaine ducal – fin XIVe siècle – matériaux de construction – ressources forestières

 

 

Andrea GIORGI, Stefano MOSCADELLI : “ cathédrale comme “ produit du terroir “. Ressources naturelles et matières premières dans la construction de la cathédrale de Sienne : choix et approvisionnements (XIIIe-XIVe siècles)”

Cette contribution entend révéler les liens étroits entre le chantier de la cathédrale de Sienne et les ressources naturelles ou les matières premières des espaces qui entourent la cité. À l’état brut ou semi-travaillé, la pierre, la chaux, le plâtre, l’argile, les marbres et le travertin, le sable, l’eau, le bois et différents métaux furent utilisés pour la réalisation d’un édifice monumental qui, sur le plan de la culture matérielle, peut apparaître comme « un produit du terroir ».

Sienne – cathédrale – matériaux de construction – ressources naturelles

 

 

Bernd CARQUE : « “ Paris 1377-78 ”. Un lieu de pouvoir et sa visibilité entre Moyen Âge et temps présent »

Les politiques de représentation visuelle du pouvoir à travers les monuments de Paris à la fin du Moyen Âge ont attiré l’attention des chercheurs dans les dernières décennies. La plupart des études se sont portées sur la simple apparence de constructions comme le Palais de la Cité ou encore le Château du Louvre. Leurs structures architecturales et leurs éléments formels ont été interprétés comme des expressions authentiques du pouvoir royal et comme des signes architectoniques permettant de rendre visible la royauté. Dans la mesure où les bâtiments pris en considération ont été détruits, ces interprétations iconographiques reposent sur des sources qui sont elles-mêmes problématiques. Comme le montre cet article, les représentations contemporaines des résidences royales comme celles qu’on trouve dans les miniatures des fameuses « Très Riches Heures du duc de Berry » sont une base douteuse pour reconstituer des monuments disparus et leur signification formelle, en raison de la variabilité et des discordances qu’elles présentent. À cet égard, elles sont aussi incertaines que les reconstructions modernes. Une solution qu’on imagine rarement pour résoudre ce problème de la disparition physique des bâtiments consiste à se demander de quelle manière les édifices royaux ont été utilisés, montrés et expliqués. C’est sous cet aspect que l’article réexamine la célèbre visite de l’empereur Charles IV à Paris en 1377-78. Un ouvrage récent s’est intéressé à la fois à l’aspect cérémoniel de la visite et à l’usage de signes éphémères comme les armoiries, les livrées ou les devises. En revanche, on ne sait presque rien du rôle que jouèrent les monuments durables dans le cadre de ces cérémonies. Le but de cet article est de montrer que la signification des bâtiments royaux a été établie et s’est concrétisée dans le cadre de situations de perception bien organisées.

Paris tardo-médiéval – lieux de pouvoir – Charles V – architecture – cérémonial – perception – édifices royaux

 

 

Olivier MARIN : Miracle et apologétique : sur quelques exempla anti-hussites dans le Formicarius de Jean Nider

Le dominicain Jean Nider (1380-1438) participa activement au règlement de la question hussite à Bâle. Mais la réponse qu’il y apporta ne fut pas seulement diplomatique. Son traité de discernement des esprits, le Formicarius, vise entre autres à réduire le scandale que constituait aux yeux de beaucoup le succès, au moins partiel, de l’hérésie bohémienne. C’est ainsi que dans le dernier chapitre du troisième livre, Nider raconte quatre exempla censés prouver que Dieu n’a pas abandonné le peuple catholique en lutte contre les Hussites. L’étude cherche d’abord à en identifier les circonstances : les deux premiers récits se déroulent lors du siège de Kulmbach par les Orebites fin janvier 1430, le troisième a lieu à l’occasion de l’ambassade du concile à Prague à l’automne 1433, et le quatrième pendant le pillage du couvent dominicain de Frankenstein (Silésie) en 1428. On montre ensuite comment s’y déploient les ressources apologétiques du miraculeux et quelles en sont les incertitudes ; pris entre le souci de légitimer les autorités religieuses et la nécessité de faire une place à l’intervention sauvage du surnaturel, Nider se débat dans des contradictions non résolues. Le Formicarius illustre ainsi indirectement les difficultés auxquelles étaient confrontés les théologiens du XVe siècle pour redonner au présent de l’Église sa valeur d’histoire sainte.

Hussitisme – Miracles – Jean Nider – Exempla – Bohême

Nathalie BOULOUX : “Natural resources and geography : the case of Bartholomew the Englishman”


Natural resources (metals, precious stones, products from the ground…) are most often punctually mentioned in geographical texts as peculiarities of one particular area. In that respect, book 15 of De proprietatibus rerum by Bartholomew the Englishman (around 1240), which precisely describes the use of plaster in Paris or of peat in Flanders, is original. De proprietatibus rerum, an encyclopaedia with an educational and utilitarian aim, is based on a fundamentally bookish knowledge, unconcerned about updating data. Book 15, which deals with geography, contrasts by the many concrete details it gives when describing different areas, although it doesn’t change the methods of XIIIth century geography. Among the elements used to describe a place, natural resources are more often mentioned, either after text reading or precisely described.

Geography – Natural resources – Bartholomew the Englishman – encyclopaedia

 


Valérie THEIS : “Conflicts over Carpentras’ water supply (14th-15th centuries)”

In 1303, Pope Clement V acquired a spring in Caromb in order to provide water supply, though a system of pipes, to the city of Carpentras. This sale marks the beginning of a series of conflicts between the two communities. By looking at the terms of the sale made by the lords of Caromb to the papacy and the city of Carpentras, and by studying how the forms of conflict evolved through the years, we can underscore the legal difficulties posed by property questions in the case of springs, and show how ways of negotiation between the papacy and the local communities of the Comtat Venaissin were transformed form the early fourteenth to the early fifteenth century. The conflicts fall into three phases : beginning with the revolt of the people of Caromb and the partial destruction of the pipes, they end with the writing of statutes defining the conditions of their use and upkeep. The redaction of these statutes, first closely controlled by the papacy, was eventually assumed by the communities themselves, with the help of hired lawyers.

Water – Avignon papacy – Carpentras – Comtat Venaissin – conflict resolution

 

Daniel ISTRIA : The use of asbestos in Corsica from the 14th to the 19th century

Beginning in the fourteenth century, the practice of adding asbestos fibre to cooking earthenware was common among Corsican potters. Many questions are raised by this use of an uncommon natural resource which was otherwise seldom used before the nineteenth century. Purely technical questions concern the quarrying of the rock and its transformation, and there are sanitary aspects to be considered due to its high level of toxicity ; we must also address the social impact and economic weight of the development of this raw material. But we must especially focus on the choice or selection of the material : it is indeed an « invented » natural resource, designed to answer a very particular need. But which need is this ? Why did potters choose to use asbestos fibre, and how did they run its exploitation ?
The works of both ethnologists from the last century and today archaeologists indicate that the combination of clay and asbestos fibre makes it possible to prepare, with little difficulty, large and light cooking pots, with very thin surfaces, both resistant and waterproof. This technique enabled then the potter to answer demand without being constrained by the economic and technical difficulties which burdened more conventional productions.

Asbestos – pottery – Corsica

 

Dominique CARDON : “Redoul, Coriaria myrtifolia L. a tanner’s and dyer’s plant. Collecting, trade and uses of a native plant of the Mediterranean ecosystems (13th-15th c. AD)”

Coriaria myrtifolia L. is a wild bush indigenous in the forests and scrublands of north-western Mediterranean countries that is very rich in tannins but toxic. It is here taken as an example of management of natural resources in the Middle Ages. Its botanical and chemical characteristics are described ; they explain its applications for tanning and dying during centuries in that part of the world. The mediaeval documents – mainly from Catalunya – mentioning the places where it was collected and the methods used are discussed, and so are the texts describing the trade at regional and even international scale that was gradually organised to fully exploit this vegetable resource. In a last part, we explain the technicalities of its use in tanning and dyeing processes as they can be inferred from the medieval and later documentation.

Environment management – history of techniques – ethnobotany – tannins – natural dyes

 

Charlotte BRITTON, Lucie CHABAL, Gaspard PAGES, Laurent SCHNEIDER : “An interdisciplinary approach of a Mediterranean wood between the end of Antiquity and the end of the Middle Ages. Saugras and Aniane, Valène and Montpellier”

The economic development which happened in the town of Montpellier in the 13th century has often been associated with the development of its coastal area. Yet the influence of the new metropolis extends into its nearby hinterland. At the beginning of the 13th century the consuls of Montpellier exploited the forest resources of an area of Mediterranean scrubland named the « Bois de Valène ». A recent collective study now lets us into the history of this area through a long time-span. The scrubland around Montpellier wasn’t just restricted to pastoral uses. Between the 5th and 16th centuries A.D., the areas around the « Bois de Valène » and Saugras were exploited in many different ways. Ironworks, coal furnaces, rural glassworks and pottery kilns amongst others show that these areas, considered as marginal, weren’t motionless spaces. Archaeological discoveries, written records and laboratory analyses now offer cross-readings which let light into a part of these realia, more often than not known through extremely fleeting artefacts.

Forest materials – metal-work – pottery kilns – Bois de Valène – long time-span – Montpellier scrubland – hinterland

 

Nicolas LEROY : “Regulations and natural resources : the example of the forest of Comtat Venaissin and Orange Principalty”

In this article, the example of the forest of Comtat Venaissin and Orange Principality is used to present the rules which ensure planned management of wood. At the end of the Middle Ages, everyone in this area was already aware of forest’s rarefaction. That’s why many lords and communities drew up rules to conciliate both the conservation and the exploitation. These rules treated a large scale of aspects : strict ban of access and exploitation of the forest (thanks to the institution of défens), customs more or less restricted to others forests… Studying these regulations allowed us to seek after their origins. Forest appears first as a ground of complaint between many actors. The varied regulations are precisely the results of these rivalries. Forests are also a precarious resource that needs to be protected. Here reappears the consequences of the struggles on woods. Those conflicts inflected the aims of the regulations from seigniorial or community egoism down to aspiration of general interest associating lords and communities. Those regulations are also one of the first signs of the conflicts between the individualism and the community constraints, which will characterize during the Old Regime the natural resources management.

Forest – regulations – usage rights – rural communities – Comtat Venaissin

 

Corinne BECK, Patrice BECK :” Uses and Management of Natural Resources into Ducal Properties in Burgundy (late 14th Century)”

The substantial accounts of the ducal administration accurately highlight the economic and social life of ducal properties, specially the management methods and the uses of their natural resources : water and wood, stone, soil and minerals which were exploited at that time. These properties need to be studied not only through their own entity yet also as various areas of an organized company at the Burgundian duchy level.

Burgundy – ducal property – late 14th century – building materials, forestry resources

 

Andrea GIORGI, Stefano MOSCADELLI : “The cathedral as a « product from the terroir ». Natural resources and raw materials in the Siennese cathedral : choice and supply”

This article discusses the close links that existed between the construction site of the cathedral of Sienna and the natural resources and raw materials out of the nearby countryside. Stone, lime, gypsum, clay, different kinds of marble, travertine, sand, water, wood and many metals were used as raw or half-worked material for the erection of a monumental edifice which, in terms of material culture, can be analysed as a « product from the terroir ».

Sienna – Cathedrale – building materials – natural resources

 

Bernd CARQUE : “Places of Power and the Problems of Visibility between the Middle Ages and Present Time”

The politics of visual representation through monuments in late medieval Paris have received the broadest scholarly attention during the last decades. Most of this art historical interest, however, has been directed towards the mere appearance of buildings such as the Palais de la Cité or the Château du Louvre. Their physical structures and formal elements have been interpreted as genuine expressions of royal power and as architectonic signs allowing a visualization of kingship. Insofar as the buildings under consideration have been destroyed, such iconographical interpretations are based on problematic sources. This article shows how contemporary representations of royal palaces such as the calendar miniatures in the famous « Très Riches Heures du duc de Berry » are a doubtful basis for the reconstruction of lost monuments and of their former signification because of their variability and discrepancies. In this respect they are as uncertain as modern reconstructions are. A hardly considered solution to the problem of missing physical evidence will be to ask in what ways royal buildings have been used, shown and explained. It is from that angle that this article re-examines the well known visit of the Holy Roman Emperor Charles IV in Paris 1377-78. Recent work has investigated both the ceremonial performance of the visit and the use of ephemeral signs such as armorial bearings, liveries or devices. By contrast, almost nothing is known about the part played by long-lasting monuments in connexion with the ceremonies. The purpose of this contribution is to demonstrate that the signification of royal buildings has been established and concretized in well organized situations of perception.

Late medieval Paris – Charles V – architecture – ceremonial – places of power – royal buildings – perception

 

Olivier MARIN : “Miracle and apologetics : four exempla in Johannes Nider’s Formicarius”

The Dominican Johannes Nider (1380-1438) played an active role in the settlement of the Hussite case in Basel. But the answer he gave was not only diplomatic. His treatise on the discernment of spirits, the Formicarius, aims among other things to subdue the scandal which had arisen from the partial success of Hussitism. For this reason, in the last chapter of the third book, Nider relates four stories (exempla) which are supposed to prove that God has not abandoned Catholics in their fight against the Hussites. The present paper tries first to provide the elements of the historical context : the first two stories occurr during the siege of Kulmbach by the Orebites at the end of January 1430, the third takes place when the conciliar legation stayed in Prague in the autumn of 1433 and the fourth during the plundering of the Dominican convent of Frankenstein in Silesia in 1428. These stories show how the miracle serves apologetic purposes and the uncertainties involved. Nider struggles with the contradictions, torn between his aim to legitimize religious authorities and the need to give a chance to the supernatural. In this respect, the Formicarius throws some light on the problems theologians were confronted with when they attempted to interpret their own times as Sacred History.

Hussitism – Miracle – Johannes Nider – Exempla – Bohemia

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Revue Médiévales. Langue Textes Histoire
Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 10/12/2007
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CLIL : 3386 Moyen Age
Illustration(s) : Non
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
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