Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

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Revue Marges. revue d'art contemporain
Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 10/10/2008
EAN : 9782842922528
Première édition
CLIL : 3675 Revues sur l’art
Illustration(s) : Oui
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782842922528

L’art à l’heure de la société de service

N°08/2008

Quelles relations l’art, les artistes les œuvres et la société post-industrielle entretiennent-ils ?

Deux directions pour répondre à cette problématique : des études de cas, à partir du travail d’un artiste ayant intégré la question des services dans sa pratique ; de l’autre, des interrogations plus larges sur les procédures nouvelles de diffusion de l’art.

Editorial

L’art à l’heure de la société de services

Stéphane Bérard, rites de passage au marché privé
Johann Defer

 

Economie du tertiaire/Economie de l’art. La place du multiple
Océane Delleaux

 

“Je crois en Dieu et je crois dnas le marché”. Prophétisme économique et rationalisme artistique
Maxence Alcalde

 

Un art “dérivé” : sur quelques utilisations du service postal depuis les années 1960
Marie Boivent

 

La petite e-enteprise du Net-art
Aude Crispel

 

De l’invisible comme un service artistique
Nathalie Desmet

 

Varia

 

Web 2.0 : Veuillez créer s’il vous plaît
Jean-Noël Lafargue

 

Des expositions de confrontation entre art du présent et art du passé. Entretien avec Jean-Hubert Martin
Yanina Isuani

 

Notes de lectures, comptes rendus d’expositions
Résumés (francais, anglais)
Qualité des auteurs
Générique




Johann DEFER
Stéphane Bérard, rites de passage au marché privé
Stéphane Bérard, artiste conceptuel, se lance dans une série de projets d’invention, dont certains verront le jour, sous forme de prototypes. Plutôt que tenter de marier ses talents conceptualistes à une entreprise ou une institution, il choisit de venir lui-même l’entreprise et l’entrepreneur. On pourrait voir en lui une forme d’artiste satiriste raillant la société capitaliste utilitariste et qui s’amuse à renverser le mécanisme habituel d’attribution de valeur propre au champ artistique. Une étude plus approfondie des oeuvres de Bérard nous invitera à repenser cette lecture.

 

Océane DELLEAUX
Economie du tertiaire/Economie de l’art. La place du multiple
A partir de l’exemple de la société Soussan Ltd Fournisseur des musées, on interrogera la capacité du multiple à intégrer des structures artistiques qui placent les services au centre de leur problématique. Les publications de Sylvain Soussan, qui associent la fonction de catalogue de vente à celle de livre d’artiste, sont symptomatiques de ses activités de service qui allient l’efficacité des techniques de l’entreprise (promotion, biens de consommation produits en série) avec la plue-value symbolique de l’art (candidature au statut d’artiste, unicité des prototypes).



Maxence ALCALDE
“Je crois en Dieu et je crois dans le marché” Prophétisme économique et radicalisme artistique
Depuis quelques années, certains managers parmi les plus influents se complaisent dans un devenir artistique leur permettant d’assumer la part d’arbitraire de leurs activités. Parallèlement, des artistes s’éloignent de la traditionnelle figure du rêveur pour trouver dans l’économie une assise “scientifique” à leurs travaux. Au-delà de la simple pétition de principe – qui consiste à jouer l’artiste lorsque l’on est manager et à endosser le costume du manager pour un artiste -, que nous disent ces nouvelles postures de l’évolution de leur champ respectif ?

 

Marie BOIVENT
Un art “délivré” : sur quelques utilisations du service postal depuis les années 1960
L’utilisation de la voie postale pour les artistes des années 1960 est liée à l’intention de rendre l’art accessible au plus grand nombre et à la recherche d’une maîtrise , d’une autonomie de l’activité artistique, par la remise en cause des modes institutionnels de présentation et de diffusion des oeuvres. Ces pratique d’un “art à domicile” ont permis de reconfigurer les rapports entre les acteurs de l’art afin que chacun y trouve un espace d’échanges créatifs plus direct. Un Network qui se retrouve dans les pratiques contemporaines utilisant Internet en tant qu’espace partagé.



Aude CRISPEL
La petite e-entreprise du Net-art
Internet, avant 2001, reproduit le schéma commercial traditionnel : un producteur de biens ou d’informations d’un côté, un consommateur de l’autre. Le monde de l’art tente de se faire une place dans ce nouveau marché en proposant ses oeuvres/objets. Les net-artistes, quant à eux, y voient davantage un espace de création à investir. Produisant de l’image et de l’information, ils développent des environnements libérés des contraintes économiques, se référant aux principes alternatifs d’expérimentation, de partage, d’échange, de liberté, etc. E-Commerce et net-art seraient-ils incompatibles ?

 

Nathalie DESMET 
De l’invisible comme un service artistique
Le déplacement des fonctions et des rôles au sein de l’institution artistique tend aujourd’hui à engager les artistes dans des pratiques relevant de plus en plus d’une économie de service. Cette forme de tertiarisation de l’activité artistique tend à promouvoir une certaine invisibilité de l’art. Dans certains cas, limites mais révélateurs, les expositions deviennent littéralement invisibles, elles contribuent ainsi, en révélant la structure de la galerie ou du musée, à une mise en exergue de l’institution au détriment du travail artistique.

 

Jean-Noël LAFARGUE 
Web 2.0 : veuillez créer s’il vous plait
La contractualisation que suppose le Web 2.0 est paradoxale face à l’illusion de créativité qu’elle donne à ses utilisateurs. Plutôt que de donner à chacun les moyens de s’exprimer, le Web 2.0 tend davantage à déposséder les créateurs de site web de leur moyen de production. Une création numérique libre nécessite d’éviter cette “prolétarisation”. Il faut maîtriser les aspects techniques de la publication web, retourner les outils standardisés contre eux-mêmes, voire les parodier.


Yanina ISUANI 
Des expositions de confrontation entre art du présent et art du passé. Entretien avec Jean-Hubert Martin
Les confrontations d’art ancien et d’art contemporain sont caractéristiques des expositions du commissaire Jean-Hubert Martin. Dans cet entretien, il revient sur le travail qu’il a réalisé au Château d’Oiron et au Museum Kunst Palast. Il commente ces expositions au regard des présupposés de l’histoire de l’art, des spécificités locales, du maintien des catégories artistiques, du travail spécifique engagé avec les artistes et de sa médiation.  

Johann DEFER
Stéphane Bérard, Rites of Passage to the Private Market
Stéphane Bérard, a conceptual artist, has launched a series of invention projects, some of which have been realized as prototypes. Instead of trying to match his conceptual talents with an enterprise or an institution, he chooses to become himself the enterprise or the entrepreneur. One could see in him a kind of satirical artist mocking the utilitarian capitalist society ; making fun of the ordinary value attribution mechanism characteristic of the art field. A deeper study of Bérard’s works would invite us to think over this understanding.

 

Océane DELLEAUX
Third Sector Economies/Art Economy. The Question of the Multiple 
By taking into account the example of the company SoussandLtd Fournisseur des musées, one questions the ability of the multiple objects to integrate the artistic structures that place services at the centre of their agenda. The publications of Sylvain Soussan – that associate the function of a sales catalogue to the one of an artist’ book – are symptomatic of service activities that fuse the efficiency of corporate techniques (promotion, mass-produced goods) with the symbolic added value of art (aspiration to an artist status, singularity of prototypes).


Maxence ALCALDE
“I believe in God and I believe in the Market” Economic Prophesizing and Artistic Rationalism
In the past few years, some of the most influent managers have tended to rely on an artistic attitude allowing them to take up the arbitrary side of their activities. Simultaneously some artists depart from the traditional “dreamer” stereotypes in order to find in the economy a scientific setting for their works. If one leaves aside this simple – that sees managers playing the artist or conversely artists imitating managers – what do these new attitudes tell us about the evolution of their respective fields ?

 

Marie BOIVENT
A “Delivered” Art : About a Few Uses of the Postal Service Since the Sixties
The use of postal ways by the artists of the 1960s is linked to the idea of making art accessible to a wider audience, as well as trying to master or to render autonomous artistic activity, by the challenging of traditional modes of presentation and dissemination of artworks. These practices of a “delivered art” have allowed reconsidering the relations between the actors of the art scene in order to have everyone finding a more direct space of creative exchange. One finds echos of this Network in contemporary practices using the Internet as a shared environment. 


Aude CRISPEL
The Small E-Enterprise of Net-art
The Internet before 2001, used to emulate traditional commercial patterns : a producer of goods or information on one side, a consumer on the other side. The artworld tries to define its own space within this new market by proposing its works/objects. The ‘net-artists’ however are rather interested in a new space for creation they could take over. By producing image and information, they develop environments freed from economic restraints ; referring to alternative principles of experimentation, sharing, exchange, freedom, etc. Are e-commerce and net-art incompatible ?

 

Nathalie DESMET 
About the Invisible as an Artistic Service
The displacement of function and roles inside the art institution tends today to push artists in the direction of practices that relate more and more to service economy. This form of transformation of artistic activity in the logic of the third sector tends to promote a certain invisibility of art. In some cases, edgy but revealing, the exhibitions become literally invisible. By revealing the gallery or museum structure , they participate however in the placing forward of the institution in lieu of the artistic work.

 

Jean-Noël LAFARGUE 
Web 2.0 : Would You Mind Creating Please
The implied contracts of the Web 2.0 create a paradox regarding the illusion of creativity it gives its users. As opposed to giving everyone the means of expressing himself, the Web 2.0 tends rather to dispossess the web site creators of their production tool. A free digital creation needs to avoid this “proletarisation”. One needs to master the technical aspects of web publishing, in order to turn back the standard tools against themselves, or even to produce a parody of them.

 

Yanina ISUANI 
Exhibitions of Confrontations between Present Day Art and Art of the Past. Interview with Jean-Hubert Martin
The confrontations between ancient and contemporary art are typical of the exhibition practice of Jean-Hubert Martin. In this interview, he goes back to the work he did at the Chateau d’Oiron and at the Museum Kunst Palast. He comments these exhibitions, in relation to given ideas of art history, local specificities, fixed artistic categories, specific work done with the artists and its mediation.

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Revue Marges. revue d'art contemporain
Nombre de pages : 192
Langue : français
Paru le : 10/10/2008
EAN : 9782842922528
Première édition
CLIL : 3675 Revues sur l’art
Illustration(s) : Oui
Dimensions (Lxl) : 220×155 mm
Version papier
EAN : 9782842922528

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